Le Japon a développé un nouveau virus capable de détecter la source d'une cyberattaque et de neutraliser son programme, a rapporté samedi le quotidien Yomiuri Shimbun.

Cette nouvelle arme informatique est l'aboutissement de trois années de recherches, pour un coût de 179 millions de yens (2,3 millions de dollars), confiées par le gouvernement au fabricant Fujitsu pour mettre au point ce système et les équipements nécessaires à la détection et à l'analyse des attaques.

Les États-Unis et la Chine ont déjà mis en oeuvre de tels outils, précise le quotidien.

Le Japon devra modifier sa législation pour permettre l'utilisation de cette nouvelle arme informatique susceptible de violer la loi actuellement en vigueur dans le pays contre la fabrication de virus informatiques, selon le journal.

En novembre dernier, un système informatique utilisé par environ 200 collectivités territoriales japonaises avait été attaqué par un virus. En octobre, le Parlement japonais avait été victime d'une cyberattaque, apparemment à partir des mêmes adresses internet reliées à un serveur basé en Chine, déjà à l'origine de plusieurs attaques visant les ordinateurs de parlementaires.

Les systèmes informatiques de plusieurs ambassades et consulats japonais dans neuf pays avaient également été pollués par de tels virus.

Le nouveau système est actuellement testé dans un «environnement fermé» afin d'en évaluer les performances.