Si l'informatique doit se résumer en une grande ligne, on pourrait dire qu'elle a simplifié par mille la communication à tous les niveaux (personnelle, corporative, politique). Ce n'est pas fini : un chercheur du MIT planche actuellement sur une nouvelle technologie qui permettrait de détecter automatiquement les faussetés dans tout type de contenu publié sur internet.

C'est ce que révèle ce matin le Nieman Journalism Lab, qui a rencontré Dan Schultz, le diplômé du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) qui se propose de créer ce détecteur de mensonges digne du Web 2.0. En utilisant les technologies en place, Schultz pense qu'il serait possible de créer un logiciel comparable à un correcteur d'orthographe pour traitement de texte qui, plutôt que de surveiller les erreurs de frappe, s'assurerait plutôt que les faits mentionnés dans le texte sont véridiques.

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La mise en service d'un tel système de contre-vérification ne devrait pas tarder, puisque le chercheur universitaire compte se rabattre sur le « Truth-o-Meter » du site PolitiFact, qui vérifie déjà la véracité des affirmations les plus flamboyantes des politiciens américains.

Difficile de dire si ce genre de plugiciel, qu'on rêverait d'intégrer à son navigateur web, à Twitter et à toute autre outil de communication internet, permettrait de déterminer une fois pour toutes si le gaz de schiste est une bonne affaire, ou si François Legault se considère réellement à la fois de droite et de gauche.

On rêve même d'une application systématique dans d'autres sphères d'activité, comme le sport : Dieu a-t-il réellement aidé telle équipe à remporter le championnat, ou tel athlète a-t-il réellement donné son 110 % ?

Ça n'ira probablement pas si loin. En revanche, si le MIT atteint son but, ce sera déjà ça de gagné. Comme Dan Schultz l'affirme au Nieman Lab, on trouve beaucoup de faits véridiques sur la Toile, mais ils se noient parfois dans une mer de clichés et d'opinions contradictoires. « Je désire éveiller le sens critique des internautes afin qu'ils réfléchissent un peu plus avant d'assimiler tout ce qu'ils lisent sur internet », conclut-il.