TECHNOCompétences ou comment démystifier la TI auprès des jeunes

Aller au-delà de la TI, c'est le but que s'est donné le Comité sectoriel de main-d'oeuvre en technologies de l'information et des communications, TECHNOCompétences, qui tenait le 27 octobre son salon Choisir la techno, au Centre des sciences de Montréal.

Ce salon, destiné aux jeunes âgés de 14 à 17 ans, accueillait une trentaine d'exposants tous regroupés autour de six thèmes: santé/beauté, multimédia/divertissement, communications mobiles, transport/aérospatiale, sécurité/affaires et environnement/énergie.

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Si TECHNOCompétences vise les 14-17, c'est parce qu'ils arrivent à une période de leur vie où le choix de carrière est important: le choix de faire ou non des mathématiques et des sciences plus poussées, d'opter pour un programme technique ou un programme général au cégep, ou de choisir une formation professionnelle.

Le porte-parole de l'événement, le journaliste et blogueur Dominic Arpin, s'est dit ravi de s'associer à cet événement, lui-même père d'une jeune ado de 17 ans. «C'est un événement qui me ressemble. Aussi, ça me permet de démystifier l'univers des technos: lorsque j'ai été approché, j'ai été surpris d'apprendre que le recrutement en TI était difficile. Il y a comme une méconnaissance des métiers en TI que, grâce à mon discours, j'aimerais améliorer», a-t-il mentionné lors de notre rencontre.

L'importance de la relève

Parmi les exposants sur place, Eidos et EA Mobile ont répondu aux questions des jeunes visiteurs. «La relève est très importante pour nous, a expliqué le directeur du studio de EA Mobile, André Lauzon. «Le domaine du jeu est en pleine expansion au Québec et nous voulons devenir un employeur de choix», a ajouté M. Lauzon.

Quant à Eidos Montréal/Square Enix, il est important de distinguer deux volets: la complexité dans la création d'un jeu, c'est-à-dire de montrer l'aspect artistique et scientifique qui entoure le développement d'un jeu, et d'intéresser...les filles. «Ce n'est pas une approche propre à Eidos. Or, l'important, c'est de montrer aux filles qu'elles ont une place dans cette industrie. Autrement, il faut démystifier le fait masculin», a précisé la directrice des ressources humaines chez Eidos, Isabelle Tremblay.

Que pensent-ils de la qualité de la main-d'oeuvre québécoise? Les deux studios sont unanimes: elle est extraordinaire. «Le domaine du jeu vidéo est ouvert sur le monde. Les jeux qui sortent de Montréal sont évalués avec ceux des autres studios. La qualité de la main-d'oeuvre est extrêmement importante et je peux dire que Montréal est bien placé pour tirer son épingle du jeu», a mentionné André Lauzon.

«Le Québec a sa propre marque, son propre savoir-faire. La province est une sommité en la matière», a poursuivi Mme Tremblay.

Histoire d'un programme

Le Centre de formation professionnelle (CFP) des Riverains propose à des étudiants un programme intégré en deux ans et demi en soutien informatique et en électronique. Ce programme, unique au Québec, offre la chance à ses étudiants de terminer leurs études secondaires (cours obligatoires, examens du ministère de l'Éducation, etc.), d'obtenir un diplôme d'études professionnelles et de passer au cégep, sans se soucier de l'acceptation. Ce qui distingue ce programme? Il est le seul à offrir le 3D sans lunettes.

«En sept ans d'existence, nous sommes passés de 40 étudiants à 400, dont plus de 20% sont des filles. Cette expérience constitue une belle machine à diplôme dans un domaine pas facile : la techno», a mentionné le directeur du CFP, Michel Goudreau.

Selon les données recueillies par TECHNOCompétences, plus de 7500 postes devront être pourvus d'ici trois ans dans le secteur des technologies de l'information et des communications. «Il faut que nos institutions continuent de suivre les tendances en matière de TI afin que le Québec demeure compétitif sur l'échiquier mondial», a conclu Isabelle Tremblay.

Qui sait, le salon Choisir les technos aura peut-être comme effet de lancer un futur Mark Zuckerberg...