Les géants de l'internet mondial se retrouvent mardi matin à Paris pour la première édition d'un «e-G8» consacré jusqu'à mercredi soir aux enjeux du numérique et dont les débats vont alimenter le sommet du G8 prévu les 27 et 28 mai à Deauville (nord-ouest).

Facebook, Google, eBay ou encore Microsoft: la quasi-totalité des grands noms de l'internet ont fait le déplacement et vont défendre leur vision de la Toile et du modèle économique à mettre en place pour assurer son développement et sa pérennité.

Ils seront accueillis dès 10H00 (08H00 GMT) au Jardin des Tuileries, en plein coeur de la capitale française, par Maurice Lévy, PDG du groupe Publicis chargé par la présidence française d'organiser l'événement.

Le président de la République Nicolas Sarkozy prononcera dans la foulée le discours d'ouverture du Forum.

Quatre séances plénières vont rythmer la journée: lors de la première session consacrée à «Internet et la croissance économique», la ministre de l'Économie française Christine Lagarde interviendra aux côtés des dirigeants d'eBay, de Vivendi, Rakuten (Japon), Google ou encore Alcatel Lucent.

Suivront des tables-rondes consacrées à «Internet et la société», «le futur d'Internet» et «la propriété intellectuelle».

La commissaire européenne chargée des nouvelles technologies, Neelie Kroes, ouvrira les débats lors de la journée de mercredi, et l'intervention du fondateur de Facebook Mark Zuckerberg précèdera le débat de clôture.

Dans la journée, deux séances plénières, sur l'innovation et la transformation digitale, seront suivies par des ateliers thématiques.

Ce e-G8 a été voulu par Nicolas Sarkozy, président en exercice du G8, en préparation du traditionnel sommet des chefs d'État et de gouvernement, où l'internet figure pour la première fois à l'ordre du jour.

À l'issue du forum, une délégation d'intervenants ira porter à Deauville un résumé des débats pour «faciliter la réflexion des chefs d'État», selon Maurice Lévy.

Des ONG et des associations de défense d'un internet libre ont déjà exprimé leurs inquiétudes, dénonçant l'absence de représentants de la société civile au e-G8 et la vision purement économique de ce forum.