Deux jeunes Américains accusés d'avoir piraté quelque 120 000 tablettes informatiques iPad ont été arrêtés mardi et déférés au parquet, a-t-on appris de source judiciaire.

Daniel Spitler, 26 ans, de San Francisco et Andrew Auernehimer, 25 ans de Fayetteville (Arkansas) ont été arrêtés par des agents du FBI (police fédérale) et accusés d'avoir piraté des serveurs de l'opérateur téléphonique AT&T.

Le premier a comparu devant un juge à Newark, et le second un peu après à Fayetteville, a précisé une porte-parole du ministère public du New Jersey, Rebekah Carmichael. Ils ont été respectivement inculpés d'accession non autorisée à un système d'ordinateurs et de vol d'informations personnelles.

S'ils sont reconnus coupables, ils risquent jusqu'à cinq ans de prison pour chaque chef d'inculpation et une amende de 250 000 dollars.

Au cours d'une conférence de presse à Newark mardi après-midi, le procureur Paul Fishman et le responsable du FBI de Newark, Michael Ward, ont précisé que le piratage avait permis de «voler les adresses électroniques et d'autres informations personnelles d'environ 120 000 utilisateurs d'iPad qui accédaient à internet à travers le réseau 3G d'AT&T».

L'escroquerie s'est produite en juin dernier et a permis de dévoiler les adresses électroniques de dizaines de milliers de personnes, parmi lesquelles des célébrités comme le maire de New York Michael Bloomberg, la présentatrice vedette de la chaîne ABC Diane Sawyer ou l'ancien chef de cabinet du président Barack Obama Rahm Emanuel, a-t-on précisé de source judiciaire dans un communiqué.

«Le piratage n'est pas un sport de compétition, et les violations de la sécurité ne sont pas un jeu. Les société piratées peuvent subir de lourdes pertes», a souligné le procureur Paul Fishman.

«Que ceux qui utilisent leurs talents technologiques dans un but malveillant prennent garde: vos activités dans le cyberespace peuvent avoir des conséquences sérieuses dans la vie réelle», a-t-il ajouté.