Un ouvrier du groupe taïwanais de la sous-traitance électronique en Chine, Foxconn, a trouvé la mort vendredi en tombant d'un immeuble à Shenzhen (sud), où dix autres salariés se sont suicidés cette année, a rapporté l'agence Chine nouvelle.

«Un ouvrir de notre site de Guanian à Shenzhen a été retrouvé mort à l'extérieur d'un dortoir de salariés à 01H20 du matin le 5 novembre», a déclaré un porte-parole de Foxconn au sujet de ce suicide apparent, précisant qu'il s'agissait d'un homme de 23 ans travaillant dans l'usine depuis huit mois.

Au total en Chine, au moins 13 employés de Foxconn, le premier fabricant mondial de composants pour ordinateurs, sont morts cette année dans des circonstances similaires, selon le journal gouvernemental Global Times.

À la suite de cette série de suicides dont la plupart ont eu lieu au printemps, Foxconn a augmenté les salaires dans ses usines chinoises de près de 70%.

Mais une récente enquête portant sur 1.736 ouvriers de Foxconn répartis sur neuf villes a montré qu'ils effectuaient en moyenne 83,2 heures supplémentaires par mois, soit plus du double que le maximum de 36 heures autorisé par la loi chinoise.

Des ouvriers ont aussi fait état d'heures supplémentaires impayées, de stagiaires contraints à travailler plus que les huit heures réglementaires, et de contrôles médicaux insuffisants pour des ouvriers exposés à des substances nocives, selon le journal.

Foxconn a réfuté ces accusations et déclaré qu'il oeuvrait à l'amélioration des conditions de travail de ses salariés.

Pour des groupes de défense des travailleurs, cette série de suicides dans les usines chinoises du groupe taiwanais reflète les difficiles conditions de vie de millions d'ouvriers en Chine, astreints à de longs horaires et d'intenses pressions, vivant souvent dans des dortoirs et loin de leurs familles.