Existe-t-il quelqu'un qui contrôle toutes ces rumeurs qui circulent au sujet d'Apple dans les médias américains? La blogosphère mondiale, qui amplifie toute nouvelle associée à l'empire de Steve Jobs, est-elle sous l'influence d'une seule entité manipulatrice? Oui. Et ce serait nulle autre qu'Apple qui tirerait les ficelles.

On savait déjà que les médias américains aimaient particulièrement Apple, voilà qu'on saurait maintenant pourquoi.

C'est du moins la démonstration que fait ce matin le portail américain TechCrunch, qui retrace les articles publiés par le Wall Street Journal au fil des dernières années, à des moments où Apple avait bien besoin d'un coup de pouce pour passer son message.

Retraçant l'évolution de la rumeur d'un iPhone compatible avec la bande CDMA (AMRC, en français) du fournisseur américain Verizon, TechCrunch pense qu'Apple a laissé couler l'information à Yukari Iwatani Kane, journaliste au Wall Street Journal, afin de ralentir la circulation d'une nouvelle favorisant le système Android, de Google.

TechCrunch rappelle qu'au début de l'année, ce même journaliste indiquait dans son journal que l'iPad coûterait 1000 dollars, se basant sur des personnes « proches d'Apple ». TechCrunch pense que ça a servi de ballon d'essai à Apple afin de fixer le prix final de sa tablette, ce qui a permis à Jobs de surprendre la foule en dévoilant un prix de départ de 500 $.

Le Wall Street Journal a également publié l'histoire de la greffe de foie de Steve Jobs le soir du dévoilement du iPhone 3GS, ce qui a finalement profité à Apple, avertissant que le PDG de l'entreprise serait de retour au boulot.

Même chose lors de la réplique d'Apple à ce défaut du iPhone 4. La rumeur voulant qu'Apple ferait un rappel massif ne plaisant pas au fabricant américain, il aurait laissé le Wall Street Journal publier une nouvelle à l'effet qu'il n'y en aurait pas. Ça a permis à Apple de paraître magnanime en offrant un protecteur gratis à tous les propriétaires d'iPhone 4.

Bref, conclut TechCrunch, pas besoin de chercher très loin une des principales causes du succès commercial d'Apple : l'entreprise de Cupertino semble très habile à manipuler les médias américains. Et comme leurs nouvelles sont ensuite reprises par la blogosphère entière sans trop de discrimination, ça fait un effet boule de neige qui lui a certainement profité autant sur les tablettes qu'en Bourse.

À moins, bien sûr, que tout cela ne soit qu'une autre de ces fameuses théories du complot qui n'ont de fondement que notre besoin inassouvi pour des histoires cousues de fil blanc.