Demain, quand vous ouvrirez votre ordinateur et que le logo de Windows ou celui d'iTunes s'affichera, ayez une petite pensée pour ceux feront la fête en l'honneur des logiciels libres.

Pour la septième année, on soulignera un peu partout dans le monde ces logiciels qui, contrairement aux logiciels propriétaires, peuvent être reproduits, modifiés et utilisés sans restriction.

Si Linux et Ubuntu ne sont que pour vous des noms mignons à donner à un chat, pensez au fureteur Firefox, sans contredit le logiciel libre qui s'est le plus imposé auprès du grand public.

Au Québec, conférences, 5 à 7 et démonstrations sont au menu de la journée.

«La communauté du libre est active toute l'année, donc la Journée des logiciels libres est plus relax qu'avant. C'est moins combattif», dit Fabian Rodriguez, conseiller en technologies libres et employé chez Canonical.

Maintenant que les gens connaissent bien Firefox, que plusieurs ont installé Open Office sur leur ordinateur, quelle est la prochaine création issue du monde «libre» qui cassera la baraque? Fabian Rodriguez mise sur la mobilité. Il cite en exemple le système d'exploitation pour appareils mobiles de Google, Android.

«Les gens vont découvrir qu'avec les logiciels libres, on peut à 95% faire gratuitement ce qu'Apple fait payer sur son iPhone. Les applications sont gratuites. De plus, on peut participer au développement du logiciel. Les gens n'ont pas besoin de savoir que c'est du logiciel libre.»

Une année importante pour le logiciel libre

La Journée des logiciels libres aura cette année une saveur particulière. En juin, un juge de la Cour supérieure a établi que la Régie des rentes du Québec a agi illégalement quand elle a acquis des logiciels de Microsoft sans procéder à un appel d'offres. C'est l'entreprise spécialisée en logiciel libre Savoir-Faire Linux qui a porté l'affaire devant les tribunaux, après s'être vu refuser par la RRQ l'autorisation de soumettre une proposition.

Quelques mois plus tard, la Société des transports de Montréal a décidé de suspendre un appel d'offres pour l'acquisition de licences Microsoft Office 2010 pour «analyser les impacts de l'implantation d'une nouvelle plate-forme de bureautique com­me OpenOffice ou autres produits comparables».

«Aujourd'hui, l'adoption des logiciels libres est plus grande, se réjouit Fabian Rodriguez. Depuis quelques mois, c'est impressionnant. Avant, on se sentait comme des conspirateurs!»