Le ministre de la Justice du Connecticut a indiqué lundi qu'il s'interrogeait sur une possible entente sur les prix des livres électroniques, demandant aux géants Apple et Amazon de répondre à ses interrogations

«Après un examen préliminaire, les services (du ministre Richard) Blumenthal ont déjà découvert que les prix des titres électroniques proposés par Amazon (ndlr: pour son appareil Kindle), Apple (ndlr pour la tablette iPad), et (les libraires) Borders et Barnes and Noble (ndlr pour leurs tablettes Kobo, Libre et Nook) sont identiques pour plusieurs titres de la liste des best-sellers du New York Times», a indiqué le ministère dans un communiqué.

«Les accords conclus entre les éditeurs et Amazon et Apple semblent avoir déjà débouché sur des prix uniformes pour beaucoup des livres électroniques les plus populaires - ce qui prive potentiellement les consommateurs de prix concurrentiels», a indiqué M. Blumenthal, cité dans le communiqué.

Pour l'instant, seuls Amazon et Apple, qui dominent le marché, ont été invités à discuter de ce sujet dans le bureau de M. Blumenthal.

Ni les éditeurs ayant conclu des accords avec eux (Macmillan, Simon & Schuster, Hachette, HarperCollins et Penguin) ni les libraires n'ont été convoqués à ce jour.

Jusqu'au lancement de l'iPad en avril, Amazon, qui était clairement dominateur sur le marché, vendait la plupart des livres électroniques à 9,99 $, achetant les titres en blocs aux éditeurs et les vendant parfois à perte.

Depuis lors, Apple s'est mis d'accord sur un nouveau mode de rémunération des éditeurs, libres de fixer leurs prix, ce qui a conduit au relèvement de certains prix, qui pouvaient aller de 12,99$ à 14,99$. À contre-coeur, Amazon s'était résolu à s'aligner sur les conditions proposées par Apple.