Les Canadiens qui aiment se procurer des produits technologiques avant les autres sont chanceux dans leur malchance.

Souvent, les produits arrivent au Canada quelques semaines, voire quelques mois après être débarqués aux États-Unis ou en Europe. Un retard qui donne une certaine assurance aux acheteurs précoces, dit Jean-François Guertin, professeur de marketing à l'Université de Sherbrooke.«Les acheteurs précoces sont des gens qui n'ont pas peur du risque, qui vont acheter un produit avant qu'il ne soit confirmé comme étant performant. Ici, on a souvent des échos de l'expérience américaine. Si ça s'est vendu à des millions d'exemplaires, on sait que le risque est moindre», dit-il.

Les acheteurs précoces doivent par contre vivre avec la «taxe à la nouveauté».

«Les prix des produits électroniques baissent avec le temps. Ça coûte cher pour ceux qui veulent toujours la nouvelle version», dit Barthélémy Boisguérin, un consommateur qui se considère comme un «early adopter».

Certains acheteurs américains l'ont appris à leurs dépens lors du lancement de l'iPhone. Deux mois après le lancement de l'appareil en 2007, Apple a annoncé que le prix de son téléphone intelligent allait être réduit de 200$. Une taxe difficile à digérer.