À la commission scolaire de la Pointe-de-l'Île, on est au courant du projet en cours dans la classe de sixième année de l'école Wilfrid-Bastien et on le soutient. Mais on admet que les projets liés à l'informatique naissent au gré des initiatives personnelles des professeurs.

«Ce sont des projets qui sont toujours encouragés, parce qu'ils sont porteurs. Mais chaque école gère son budget, avec les conseils d'établissement», dit Christiane St-Onge, responsable des communications de la commission scolaire.Entre la première et la sixième année, chaque ordinateur installé dans une école de la commission scolaire de la Pointe-de-l'Île est partagé par 4,1 élèves. À la commission scolaire de Montréal, on ne tient pas de ratio élèves/ordinateur, mais on compte 16 000 ordinateurs répartis dans tous les établissements.

À Québec, le ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport n'a pas de statistiques sur le taux de branchement des écoles à l'échelle de la province. On indique simplement que pour l'année 2009-2010, 30,4 millions de dollars ont été alloués aux commissions scolaires pour l'équipement informatique, ce qui inclut les «micro-ordinateurs, les systèmes d'exploitation, les logiciels de base intégrés, les logiciels éducatifs et les adaptations requises pour les élèves handicapés, de même que le matériel périphérique».

«Ce qui domine, ce sont les usages administratifs, déplore Mario Asselin, directeur d'Opossum et blogueur spécialisé en éducation. Ça ne bouge pas vite, les réseaux ne sont pas utilisables par les pédagogues. À moins d'avoir une direction d'école qui y croit - et il n'y en a pas beaucoup -, les projets sont la plupart du temps des initiatives personnelles.»