Plus de 100 millions d'internautes européens utilisant le navigateur de Microsoft Internet Explorer vont se voir proposer d'ici mi-mars d'installer un autre logiciel, s'est félicitée mardi la Commission européenne.

Le groupe informatique américain Microsoft a commencé à mettre en place cette semaine un dispositif convenu mi-décembre avec Bruxelles, afin d'échapper à une lourde amende pour abus de position dominante.

Par l'intermédiaire du système de mise à jour automatique de Windows, il va faire apparaître automatiquement sur les écrans d'ordinateurs concernés une fenêtre proposant de choisir entre une série de navigateurs internet.

La page centrale, également disponible sur le site www.browserchoice.eu, proposera dans un ordre aléatoire, «bien visibles à côté d'Internet Explorer», les logiciels Apple Safari, Google Chrome, Mozilla Firefox et Opera, détaille Bruxelles. Sept logiciels moins connus seront également disponibles, en utilisant la barre de défilement vertical.

Pour l'instant, seuls les 27 pays de l'UE ainsi que l'Islande, la Norvège et le Liechtenstein sont concernés. Une association regroupant des opposants à Microsoft, l'ECIS, a toutefois appelé les autorités de la concurrence dans d'autres parties du monde à exiger un système similaire.

Bruxelles accusait Microsoft d'abuser de la position dominante de Windows, qui équipe 90% des PC dans le monde, en y incorporant systématiquement Internet Explorer.

Les utilisateurs de Windows pouvaient certes télécharger un autre navigateur, mais seul un public averti le faisait, d'où la demande d'un dispositif automatique.