Il y a une décennie, la bataille contre le piratage de la musique commençait. Grâce à des services comme Napster, des millions de chansons étaient soudainement téléchargeables d'un clic de souris, sans qu'un sou ne soit versé aux créateurs ou aux maisons de disques.

Dix ans plus tard, les éditeurs de livres se demandent s'ils sont sur le point de devoir se lancer dans une guerre semblable.

Les lecteurs de livres électroniques d'Amazon et de Sony voient leurs ventes augmenter, pendant qu'Apple, Skiff et bon nombre d'autres entreprises commencent à dévoiler leur propre appareil. De plus en plus de gens achètent donc des lecteurs qu'ils peuvent remplir de livres électroniques provenant de boutiques officielles, mais aussi de sites illicites les offrant gratuitement.

Dernièrement, des copies non autorisées du dernier roman de Margaret Atwood, The Year of the Flood, ont été offertes sur quelques sites web des semaines avant qu'il ne soit en vente dans la boutique en ligne de Sony. Certains sites de partage de fichiers musicaux non autorisés ont aussi commencé à offrir des livres électroniques.

Selon la directrice des services numériques de l'Association des éditeurs canadiens, Diana Barry, certains éditeurs aimeraient ajouter une protection empêchant la copie aux livres électroniques, tandis que d'autres croient que les copies en ligne peuvent aider à vendre des livres.

L'industrie du livre électronique bénéficie déjà d'une certaine protection. Plusieurs boutiques en ligne limitent le nombre d'appareils sur lesquels il est possible de télécharger un livre et d'autres lecteurs, comme le Kindle d'Amazon, utilisent des formats qui ne peuvent être transférés à un autre type de lecteur.

Il reste maintenant à savoir si les consommateurs voudront accepter l'imposition de limites sur l'utilisation des livres qu'ils auront achetés.