Le géant informatique américain Microsoft a fait état mercredi d'une nouvelle faille de sécurité dans son système de navigation Internet explorer, présentant cette fois un risque lié uniquement à son système d'exploitation Windows XP.

Microsoft avait confirmé mi-janvier qu'une vulnérabilité sur Internet explorer (IE), dans sa version 6, avait été exploitée par des pirates informatiques notamment contre Google en Chine. Il a publié, depuis, un programme pour y remédier.«La nouvelle faille n'a rien à voir avec la précédente. Elle concerne Windows XP», lancé en 2001, a expliqué à l'AFP le directeur sécurité de Microsoft France, Bernard Ourghanlian, en précisant qu'à sa connaissance, «aucune attaque n'est en cours».

«Si l'usager utilise Windows Vista ou Windows 7, il ne rencontrera pas de problème, puisqu'une fonctionnalité existe sur ces systèmes d'exploitation: le mode protégé d'Internet explorer», a-t-il ajouté.

Ce dispositif, qui permet de «faire en sorte qu'Internet explorer soit isolé du reste du monde» et donc non attaquable, «n'existait pas sous Windows XP», a précisé M. Ourghanlian.

Pour permettre aux internautes de se protéger, Microsoft a mis à leur disposition, sur son alerte de sécurité, un bouton sur lequel il suffit de cliquer.

Plusieurs millions de personnes utilisent Windows XP dans le monde: «l'immense majorité des utilisateurs potentiellement concernés sont surtout en entreprises», a précisé M. Ourghanlian.

Il a souligné qu'il s'agissait d'une alerte «importante», «mais pas critique, car il n'est pas possible de prendre le contrôle du PC à distance, contrairement à la dernière faille». Mais l'usager «peut quand même se faire voler des informations».

Interrogé sur la multiplication des failles, M. Ourghanlian a déclaré qu'il en y a «dans tous les logiciels», car ils sont «conçus par des hommes ou femmes». Il a affirmé que selon des rapports indépendants récents, Internet Explorer est «loin d'être le navigateur ayant le plus de failles».