La Commission européenne s'est montrée jeudi soir sceptique après l'annonce par Microsoft qu'il commercialiserait en Europe son système d'exploitation Windows 7 sans son navigateur Internet Explorer intégré, mesure censée atténuer les critiques de Bruxelles.

Dans un communiqué publié tard jeudi, la Commission européenne rappelle qu'elle doit «bientôt décider», dans le cadre d'une enquête antitrust, «si Microsoft a agi de façon abusive» en intégrant jusqu'ici Internet Explorer à son système d'exploitation vedette, et ce depuis 1996.Si c'était le cas, les «remèdes potentiels» que le géant américain des logiciels serait appelé à appliquer devraient permettre d'«avoir un choix de navigateurs, pas que Windows soit fourni sans aucun navigateur», souligne la Commission.

Elle rappelle que cette nécessité d'offrir un plus grand choix était l'un des points qu'elle avait mis en avant dans la «communication de griefs» qu'elle avait transmise au géant américain des logiciels en janvier.

En intégrant systématiquement Internet Explorer à son système d'exploitation Windows, qui équipe quelque 90% des PC dans le monde, Bruxelles estime que Microsoft accorde à ce navigateur un avantage déloyal face à ses concurrents, comme Firefox (de la fondation Mozilla), Chrome (de Google), ou encore Opera du norvégien Opera Software, à l'origine de la plainte contre Microsoft.