Un tribunal américain a condamné mercredi le groupe informatique Microsoft à verser 388 millions de dollars à son concurrent américain Uniloc, pour violation de brevet sur un dispositif anti-piratage.

Un jury de l'État du Rhode Island a conclu que Microsoft avait délibérément et illégalement exploité un brevet d'Uniloc, et a fixé à 388 millions de dollars le montant des dommages et intérêts.

Un porte-parole de Microsoft a indiqué que le groupe de Redmond ferait appel.

«Nous sommes très déçus de ce verdict. Nous pensons que nous ne violons pas (de brevet), que le brevet (d'Uniloc) n'est pas valide et que les dommages et intérêts sont injustifiés sur le plan du droit et des faits», a déclaré ce porte-parole, David Bowermaster, dans un courriel à l'AFP.

Uniloc est une société spécialisée dans la sécurité informatique, qui avait porté plainte contre Microsoft dès 2003.

Le dispositif au centre de l'affaire est logé dans le système d'activation du système d'exploitation Windows et des logiciels Office qui constituent le coeur de l'activité de Microsoft.

Une première procédure avait été favorable à Microsoft, mais Uniloc avait convaincu l'été dernier une cour d'appel fédérale qu'elle était indûment fondée sur les conclusions d'un expert, doctorant en informatique, qui avait des conflits d'intérêt.

Selon Uniloc, Microsoft avait reconnu utiliser un algorithme similaire au sien.

L'action Microsoft, qui avait gagné 2,29% en séance mercredi, perdait 0,16% dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse, à 19,16 dollars.