La présidente finlandaise Tarja Halonen a ratifié la loi controversée surnommée «Lex Nokia», qui permet aux employeurs de surveiller les ordinateurs d'employés qu'ils suspectent de malveillances, a annoncé le gouvernement finlandais vendredi.

Le Parlement finlandais avait adopté la loi la semaine passée, et les détracteurs de la loi avaient demandé à la présidente de ne pas ratifier le texte pour empêcher son entrée en vigueur. La nouvelle loi est surnommée «Lex Nokia» parce que le géant de la téléphonie mobile avait réclamé à la police de surveiller les échanges de courriels d'employés soupçonnés d'envoyer des informations confidentielles à un concurrent, ce qui avait déclenché une controverse en Finlande.

Un article d'un quotidien finlandais avait exacerbé la polémique en janvier en avançant que Nokia avait menacé de quitter la Finlande si la loi n'était pas adoptée, une accusation démentie avec force par le numéro Un mondial du téléphone mobile.

En vertu de la nouvelle loi, les employés soupçonnés, par exemple d'utiliser des réseaux de l'entreprise à des fins illégales ou de révéler des secrets de l'entreprise, pourront être surveillés.

Un médiateur devra être averti de la mise sous surveillance, sans que son accord soit nécessaire.

Les courriels ne pourront pas non plus être lus, mais leurs destinataires ou la présence d'une pièce jointe pourront être enregistrés.

Plusieurs associations de défense des droits informatiques ont critiqué le texte. Selon elles, il violera la vie privée des employés sans pour autant empêcher les fuites de secrets industriels.