Une société de sécurité japonaise a annoncé lundi qu'elle allait étendre jusqu'aux maisons son service de suivi des enfants sur le chemin de l'école grâce à leur carte à puce de train.

«Nous voulons renforcer la sécurité pour répondre à la demande des parents», inquiets pour leurs enfants, a expliqué Tokyu Security, affiliée à la compagnie ferroviaire Tokyu.Le système s'appuie sur la carte à puce de transport utilisée par l'enfant. Lorsqu'il passe les portillons d'accès aux quais, le numéro, unique, de son titre est lu et un message est alors envoyé à l'adresse électronique du téléphone mobile d'un de ses parents.

Des lecteurs de ces cartes sont aussi installés à l'entrée des établissements scolaires qui le souhaitent, ce qui permet aux tuteurs d'être également alertés à cette étape.

Tokyu va désormais aussi proposer des lecteurs de carte domestiques, de sorte que pères et mères puissent pister leurs gamins de porte à porte.

«Nous avons reçu des requêtes de la part de parents, qui, lorsqu'ils sont dehors, veulent savoir quand leur enfant sort de la maison et s'il est bien rentré», justifie Tokyu, notant que le nombre de mères travaillant à l'extérieur va croître à l'avenir.

Selon une étude réalisée par la filiale de la société de chemins de fer, les trois quarts des actuels utilisateurs de ce service de surveillance distante des enfants ont en outre demandé à ce qu'il soit étendu aux lycéens, en plus des collégiens et écoliers du primaire.

«Comme il est de plus en plus souvent interdit d'aller à l'école avec un téléphone portable, nous voulons un moyen simple pour nous permettre de vérifier que nos enfants sont en sécurité», ont indiqué des parents.

Bien que la délinquance au Japon soit extrêmement faible, plusieurs affaires sordides et hyper-médiatisées d'enlèvements et assassinats d'enfants ont fait frémir la population.

Autrefois peu inquiets de laisser leurs petits, même de cinq ou six ans, circuler seul matin et soir en métro, les parents se font aujourd'hui du souci.

L'emploi de tels outils n'est en outre pas considéré au Japon comme une atteinte à la liberté des enfants, mais au contraire comme une preuve légitime de responsabilité de la part des parents.