Le géant de l'électronique japonais Sony a présenté lundi une nouvelle série de téléviseurs à écrans à cristaux liquides (LCD) raccordables à internet et dont la télécommande intègre un lecteur de puce dite «RFID» pour payer des vidéos sur demande par monnaie électronique.

Ces TV de la gamme «Bravia», qui accèdent directement à des services spécifiques de vidéo en ligne, permettent au spectateur d'acheter des programmes à visionner quand bon lui semble.Mais à la différence des nombreux modèles existants à connecter au Net, les nouveaux «Bravia», destinés au marché japonais, offrent si on le souhaite un mode de paiement anonyme qui n'exige pas la saisie d'un numéro de carte bancaire et est jugé plus sûr, plus simple ou encore plus rapide.

Concrètement, pour payer la vidéo choisie, le téléspectateur n'a qu'à effleurer une partie spécifique de la télécommande du téléviseur avec une carte à puce «porte-monnaie électronique» sans contact (technologie d'identification par radiofréquences - RFID) qui contient de l'argent virtuel ou des références cryptées liées à un compte.

Il existe au Japon une douzaine de cartes de ce type, et des dizaines de millions de Japonais en possèdent une ou plusieurs. Elles peuvent également être intégrées dans le téléphone portable.

Ces moyens de paiement, acceptés dans des milliers de commerces, sont généralement utilisés pour régler des petites sommes en lieu et place d'argent liquide. Certaines cartes sont aussi employées comme ticket de train ou métro.

Dans le cas présent, les téléspectateurs ont le choix entre deux types de porte-monnaie électronique: les premiers, dits pré-payés et souvent anonymes, doivent être au préalable chargés en argent, ce qui peut se faire dans les commerces, auprès des distributeurs de billets ou via des bornes dédiées. Les seconds (dits post-payés) débitent chaque mois la somme dépensée sur le compte en banque associé.

Tous ces modes de paiement, gérés par diverses sociétés, s'appuient sur la puce RFID «Felica» développée par Sony dans les années 1990 et devenue un standard de facto au Japon.

Des ordinateurs sont également déjà dotés d'un lecteur «Felica» pour payer des achats effectués auprès de boutiques sur internet.