Le géant de l'internet Google a annoncé mardi qu'il s'associait à la démarche européenne qui envisage de forcer Microsoft à ouvrir son système d'exploitation à plusieurs navigateurs internet.

«Internet Explorer (ndlr, le navigateur de Microsoft) est attaché au système d'exploitation dominant de Microsoft, ce qui lui donne un avantage déloyal sur les autres navigateurs», a justifié un responsable de Google, Sundar Pichai, sur le blog officiel de la société.Google, à l'origine un moteur de recherche qui étend ses activité dans tous les domaines informatiques, pour devenir un concurrent de Microsof sur de plus en plus de terrains, a lui-même lancé en septembre son navigateur Chrome, dont la part de marché reste confidentielle.

Mozilla, dont le navigateur Firefox gagne de plus en plus d'adeptes, s'est également associé à la démarche européenne, a souligné M. Pichai.

«Plus de concurrence apportera plus d'innovations dans les navigateurs, ainsi que dans la conception internet, permettant aux site de s'afficher plus vite et d'offrir de nouveaux types d'outils interactifs et d'applications», a ajouté M. Pichai.

Un porte-parole de la commission européenne avait indiqué mardi matin que «La Commission pourrait envisager d'ordonner à Microsoft de donner à ses utilisateurs une chance effective de choisir quel navigateur concurrent ils veulent installer dans Windows à la place, ou en remplacement, d'Internet Explorer, et lequel ils veulent avoir par défaut».

Il avait précisé que ce «remède» serait utilisé si des accusations formalisées mi-janvier dans une «communication de griefs» sont confirmées.

Bruxelles y avait reproché à Microsoft d'abuser de la position dominante de Windows, qui équipe quelque 90% des ordinateurs personnels (PC) dans le monde, en y intégrant systématiquement son propre navigateur, Internet Explorer.

Le PDG de Microsoft Steve Ballmer s'est plaint pour sa part mardi de pertes de part de marché pour Explorer.

Pourtant selon le cabinet de marketing Net Applications, Explorer dominait en janvier 67,5% du marché, devant Firefox (21,53%), Safari d'Apple (8,29%) et Chrome (1,2%).