Le débat remonte à 2004, à l'apparition de l'interface audio- vidéo numérique pour les téléviseurs haute définition, et il est loin d'être clos : existe-t-il une différence entre un câble HDMI dit «de base» et un câble haut de gamme, à l'exception du prix qui est souvent le quadruple? Est-il besoin d'investir beaucoup pour ce fil indispensable pour la nouvelle télévision HD, mais qui, à la surprise de plusieurs acheteurs, n'est pas fourni avec l'appareil?

Selon l'avis de ceux qui utilisent le langage de la raison et qui hésitent à la dépense, la réponse est un non catégorique. Ils écartent tous les arguments venant des puristes et des défenseurs des accessoires ésotériques, s'en tenant à un raisonnement de base : puisque le câble HDMI est chargé de transmettre un signal numérique, un connecteur de base, voire rudimentaire, est suffisant, puisqu'il ne peut y avoir de perte. Leurs adversaires continuent de prétendre que plus la qualité du fil, de sa gaine et de ses fiches est grande, plus le câble est capable de transmettre le flot d'information, qui ne devrait cesser de croître.

La vérité semble se situer entre ces extrêmes. Il est exact de dire que puisque le câble HDMI véhicule des données informatiques sous forme de zéro et de un, ça passe ou ça ne passe pas. Il n'y a pas de risque d'altération, contrairement au signal analogique qui pouvait faiblir et était sensible aux champs magnétiques, les câbles devant alors être blindés.

Pour un usage normal dans une installation de base standard, dans des longueurs d'un ou deux mètres, un câble HDMI dit «de base», à prix raisonnable, fera parfaitement l'affaire. La seule chose dont il faut se méfier, soutient José Adam, de Stéréo Plus Bouvier, est la catégorie à prix vraiment inférieur qui pourrait (il insiste sur ce mot) être source de problèmes, notamment du côté des connecteurs, si on a à brancher et à débrancher fréquemment les appareils. Autrement, un câble HDMI dans les 50 $ tirera fort bien son épingle du jeu.

C'est au-delà de deux mètres que la qualité supérieure de câbles de marques de prestige commence à prendre du poids. On a en effet remarqué que pour des installations personnalisées où les fils courent sur de longues distances, avec des angles, la qualité de la transmission pâtissait.

Quand on songe que dans le cas du signal numérique, un problème se manifeste par une coupure nette, sans dégradation de la qualité de l'image comme auparavant, l'importance d'un véhicule fiable devient cruciale. Surtout que dans le cas des salles de cinéma maison et d'installation de projecteurs, les câbles sont dissimulés dans les murs et les plafonds et sont pour le moins difficiles à changer s'il survient un pépin. L'effort et la dépense sont moindres avec un fil de longueur standard. Il faut aussi songer à l'avenir et à l'évolution des normes, le fil devant à ce moment être capable de laisser passer des débits de loin supérieurs à ceux qui existent pour le moment. Les câbles HDMI de grandes marques - et de grand prix - sont justement conçus en fonction de ces besoins de demain.

À surveiller, rappelle José Adam, que le câble soit assez récent pour transporter le son et l'image HD selon la norme 1,3 du HDMI. Les appareils de la chaîne de cinéma maison devraient d'ailleurs tous correspondre à cette norme, si l'on veut profiter du signal supérieur, et du champ étendu des couleurs et du son non compressé.

Ce câble unique remplace les trois fils de couleur (rouge, vert et bleu) et de son (rouge et blanc) de la génération audio-vidéo précédente. Il est indispensable pour que le téléviseur reçoive le signal haute définition (maximum de 1080p) qu'il est capable de reproduire.

Rappelons encore une fois que seuls les lecteurs Blu-ray et leurs disques BRD sont capables de fournir un signal «pleine» haute définition de 1080p. Les émissions de télévision HD s'arrêtent au 1080i et les DVD au 480p, même si dans ce dernier cas, les récents lecteurs DVD et Blu-ray convertissent ce signal à une résolution supérieure.Pour cela, il faut un branchement HDMI.