Le conglomérat diversifié de l'électronique et de l'énergie japonais Toshiba risque d'enregistrer une perte d'exploitation annuelle de plus de 200 milliards de yens (1,7 milliard d'euros), à cause de la chute de la demande de puces-mémoires, selon la presse japonaise de mardi.

«Il y a de fortes probabilités que Toshiba déplore un déficit d'exploitation de l'ordre de 200 milliards de yens pour l'exercice budgétaire qui s'achèvera en mars, contre un profit de 238 milliards l'an dernier», a affirmé le quotidien économique Nikkei dans son édition de l'après-midi.

Toshiba n'a pas confirmé ces informations.

Ce plongeon dans le rouge serait dû, selon le Nikkei, aux méventes de puces-mémoires flash NAND, une activité centrale de Toshiba dans laquelle le groupe a énormément investi ces dernières années prévoyant une forte augmentation continue de la demande.

La crise économique mondiale a durement contredit ses prévisions, en amplifiant la chute des tarifs desdites puces et en entraînant la baisse des achats de nombreux appareils électroniques dans lesquels elles sont implantées.

D'autres activités de Toshiba (ordinateurs portables, équipements électroménagers, éclairage) sont également affectées par l'amoindrissement de la demande, a ajouté le Nikkei.

En revanche, le pilier que constitue pour le groupe la production d'équipements pour centrales électriques ainsi que l'activité des appareils médicaux sont épargnés et connaissent au contraire une période faste, a encore précisé le quotidien.

Le Nikkei avait également affirmé dans son édition du matin que le géant de l'électronique nippon Sony s'attendait désormais à endurer une perte d'exploitation de quelque 100 milliards de yens (833 millions d'euros) cette année, ce qui serait une première depuis 1995.

Le cours des actions de ces deux fleurons industriels japonais, pénalisés par la récession internationale et la hausse du yen, dévissait de 8% environ mardi durant la séance de la Bourse de Tokyo, entraînant dans leur chute les valeurs de leurs compatriotes du secteur exportateur des hautes technologies.