Le conglomérat japonais Toshiba a annoncé mercredi la construction d'une nouvelle usine au Japon pour fabriquer en masse des piles et batteries lithium-ion d'un nouveau type, qui ont la particularité de se recharger très rapidement et ont une très longue durée de vie.

Toshiba va investir «plusieurs dizaines de milliards de yens» (plusieurs centaines de millions d'euros) pour ériger sur l'Archipel une deuxième usine dédiée à ces piles particulières appelées SCiB («Super Charge ion Battery»), dans la préfecture centrale de Niigata.

Ces accumulateurs d'énergie, d'une capacité unitaire de 4,2 ampères-heure (Ah), se rechargent à 90% en cinq minutes. Ils peuvent être utilisés quotidiennement pendant plus de dix ans et subir 5.000 cycles de charge-décharge sans chute brutale de performances, a détaillé Toshiba.

Ces piles sont censées être montées à plusieurs dans un boîtier spécial afin de fournir la puissance requise pour alimenter un vélo à pédalier semi-électrique, un engin de manutention d'usine ou servir de source de courant d'appoint. Ultérieurement, elles devraient pouvoir trouver place dans les automobiles électriques.

«En 2015, le marché des batteries lithium-ion devrait s'élever à 1.700 milliards de yens (13,6 milliards d'euros)», a indiqué Toshiba, lequel compte être un des grands bénéficiaires de la croissance attendue, tout comme ses compatriotes Sanyo, Sony, Panasonic ou NEC.

La nouvelle usine, dont les contours détaillés ne sont pas encore fixés, sera mise en chantier à l'automne 2009 et devrait entrer en exploitation un an plus tard, a précisé le groupe dans un communiqué.

Toshiba, qui souffre actuellement de la baisse de la demande de mémoires «flash» pour les appareils électroniques, voit dans le marché des batteries, promis à un bel avenir, un moyen de combler partiellement les aléas du secteur des semi-conducteurs, une des victimes de la crise.

Toshiba a annoncé récemment qu'il allait réduire de 30% à partir de janvier sa production de puces-mémoires flash NAND dans son principal complexe industriel de Yokkaichi au centre du Japon, et également ralentir le rythme de production de circuits intégrés à grande échelle (LSI).