L'association américaine de l'électronique grand public, la CEA, a renoncé jeudi à l'optimisme affiché jusqu'ici pour les cruciales ventes de Noël, qu'elle voit désormais stagner, alors qu'elle avait promis le mois dernier jusqu'à 3,5% de croissance par rapport à 2007.

La CEA attend désormais un chiffre d'affaires en hausse de 0,1% seulement, en raison de la pression sur les prix provoquée par la crise économique: les distributeurs et fabricants réduisent leurs marges pour continuer d'attirer le chaland, tandis que des consommateurs aux réflexes économes rabaissent leurs ambitions en résistant aux tentations les plus chères.

«Même si la CEA avait tenu compte des réductions de prix et de la faiblesse de la demande, l'ampleur et la soudaineté du déclin, dans cette (crise) sans précédent, a pris tout le monde par surprise», a souligné un responsable de la CEA, Jason Oxman, pour justifier la forte révision de ces prévisions.

C'est ainsi que le nombre de télévisions à écran plat vendues en octobre a progressé de 22%, mais que les recettes ont reflué de 3% en octobre, les acheteurs s'orientant vers des appareils de dimensions modestes.

Les ventes de téléphones portables, que la CEA considère comme intouchables même pour les consommateurs qui renoncent à beaucoup de dépenses, devraient progresser au plus de 5% à l'occasion des fêtes. Le mois dernier encore, on leur prédisait un essor de 11%.

Quant aux ventes d'ordinateurs portables, sous la pression de la vogue des «netbooks» à petits prix, elles devraient refluer de 2%, et non plus de 1%.

La CEA se console toutefois en soulignant que lors des grosses journées d'achats marquant le début de la saison de Noël, vendredi et lundi derniers, plus de la moitié des consommateurs (54%) ont acheté des appareils électroniques, ce qui place ce type de produit au second rang des préférences des Américains derrière l'habillement.