Carmelo Cerrelli, un Montréalais qui a déjà été condamné à payer 700 000$ d'amende pour avoir piraté à grande échelle des logiciels de Microsoft, n'a visiblement pas appris de ses erreurs. L'homme de Dollard-des-Ormeaux vient de plaider coupable à deux chefs d'accusation d'outrage au tribunal parce qu'il n'a pas mis fin à son trafic illicite.

Le juge Michel Beaudry de la Cour fédérale l'a condamné à payer 50 000$ pour chacun des deux outrages qu'il a commis. M. Cerrelli a 120 jours pour verser les 100 000$ à défaut de quoi il devra purger une peine de 60 jours de prison.

En janvier 2007, M. Cerrelli, tête dirigeante de l'entreprise Inter-Plus, avait été reconnu coupable de vente de plusieurs logiciels Microsoft contrefaits. « Au minimum, selon les preuves déposées en cour, les revenus annuels d'Inter-Plus étaient de trois millions de dollars, et 60% de ces revenus étaient dérivés de la vente de produits Microsoft », écrivait le juge Sean Harrington dans sa décision.

En plus de condamner l'entreprise à 500 000$ en dommage-intérêts et 200 000$ en dommages punitifs, le magistrat interdisait de façon permanente à M. Cerrelli de vendre des copies falsifiées de logiciels.

Or, le pirate de logiciels n'a pas obtempéré. En novembre 2007, plusieurs copies falsifiées de Microsoft Windows XP et Serveur NT, ainsi que des versions d'Office, ont été trouvées en sa possession lors d'une fouille effectuée par les policiers dans les bureaux de sa nouvelle entreprise, VSOP Web.

Le pirate de logiciels n'est pas sorti de l'auberge, puisqu'il fait également face à une autre poursuite de 8 millions de dollars intentée en Californie par la société Symantec, qui commercialise le populaire logiciel Norton Antivirus.