La puce «Cell Broadband Engine», utilisée dans les consoles de jeu Playstation 3 de Sony et assemblée à l'usine IBM de Bromont, pourra peut-être aider à sauver la planète. IBM l'a introduite récemment dans des serveurs de haute performance, ce qui permet depuis quelques semaines à des chercheurs de l'Université de la Saskatchewan de mener une étude pour transformer le dioxyde de carbone émis par les centrales thermiques au charbon en un produit innofensif pour l'environnement.

«On a pris la même technologie et on l'a mise dans un boîtier différent, explique l'ingénieur principal de l'usine IBM de Bromont, David Danovitch. La puce a été développée pour le Playstation, mais ses applications sont multiples. Notre travail c'est de rendre la technologie disponible, alors on est très fiers qu'elle soit utilisée pour des projets qui sont bons pour la planète!»

 

Un cerveau

La puce, qui est en fait un microprocesseur, est renommée pour sa grande vitesse. «Elle agit comme le «cerveau» du Playstation, illustre David Danovitch. Toute la qualité et la vitesse graphique de la console est déterminée par la puce. C'est elle qui contrôle ce qui apparaît à l'écran et qui prend les décisions dans le jeu.» En laboratoire, le microprocesseur calcule, analyse et présente des résultats sous forme visuelle.

La technologie d'IBM permet donc aux chercheurs de l'Université de la Saskatchewan d'étudier les réactions chimiques qui ont lieu dans les cheminées des centrales thermiques au charbon, en menant des simulations. «Dans une réaction chimique, il y a des millions de combinaisons et de résultats possibles, indique M. Danovitch. Des calculs qui pouvaient prendre jusqu'à dix jours pourront maintenant être effectués en une seule journée.»

Le microprocesseur «Cell Broadband Engine» a été élaboré par les laboratoires américains d'IBM en collaboration avec l'usine de Bromont, qui les met en boîtier. «Nous avons mis au point une technologie qui nous permet d'optimiser son assemblage pour que la puce soit la plus puissante possible», dit David Danovitch. L'usine de Bromont assemble jusqu'à 35 millions de puces par année, tous genres confondus. Plusieurs dizaines de milliers d'entre elles sont des microprocesseurs de type «Cell Broadband Engine».