C'est une évidence : le plus beau des écrans de télévision ne pourra jamais rendre justice à un film en haute définition si on n'a pas l'ambiance sonore dans laquelle il a été conçu.

Le format Blu-ray contient plus que l'image en HD. Quelques films les plus récents (et les prochains grands titres) contiennent les versions non compressées de la trame sonore en formats DTS-HD Master Audio et Dolby True HD.Pour en profiter, il faut un lecteur Blu-ray avec décodeur ad hoc intégré ou un récepteur capable de traiter ce signal. Ce qui ne signifie pas pour autant que votre «vieille» chaîne audio-vidéo ne sert plus à rien. Mais vous devrez vous contenter, avec elle, du signal audio compressé.

À ne pas oublier que le Blu-ray est toujours la seule source de «vraie» haute définition, tant du côté de l'image que du son. Et que ces signaux sont véhiculés par un seul câble, le HDMI, dans sa norme 1.3. La version précédente ne permettait pas de laisser l'audio sans compression.

Il faut cependant se méfier. Ce ne sont pas tous les récepteurs récents qui réalisent l'opération, même s'ils ont des branchements HDMI. On remarque en effet que les petits récepteurs de bas de gamme (sous les 300 $ généralement), même s'ils portent la griffe HDMI, sont encore à l'étape de la norme 1.2 et ne traitent donc pas le son non compressé. Rien pour satisfaire ceux qui ont acheté un grand écran et qui, maintenant, veulent se faire peur quand ils écoutent un film ou désirent impressionner leurs amis avec les subtilités du son ambiant qui va de pair avec l'image. La preuve, une autre fois, qu'il y a un prix à payer pour obtenir de la performance.

Il faut donc se tourner du côté des appareils de milieu de gamme, dans une échelle de prix de 700 $ à 1000 $, pour trouver une machine capable de répondre à tous les besoins de la nouvelle technologie. Si la qualité semble avoir baissé pour le bas de gamme, ça n'est pas le cas dans la classe «moyenne» où chaque fabricant continue de jouer ses cartes fortes.

Dans le lot, un modèle mérite une attention particulière et démontre bien les caractéristiques essentielles au traitement du son HD : le Pioneer Elite VSX-01TX. À 799 $, un prix qui est son premier attrait, c'est un récepteur qui se mesure sans peine aux machines de deux fois son prix. Appareil à amplificateur à énergie directe de 110 watts sur sept canaux, capable d'alimenter la bi-amplification ou de fournir le signal dans plusieurs pièces.

À souligner, aussi, la présence de trois entrées HDMI 1.3, d'un décodeur 7.1 canaux, du rehaussement en aval du signal vidéo à 1080p, et d'une prise directe, en façade, pour l'iPod.

C'est cependant son circuit d'étalonnage du son qui distingue ce «petit» Elite. Utilisant un microphone relié au récepteur, cette technologie que Pioneer a baptisée MCACC est combinée à un contrôle de phase qui permet, notamment, d'équilibrer le son entre des enceintes de tailles et de marques différentes. L'opération tient également compte des objets dans la pièce et, plus important, des ondes stationnaires, pour faire les réglages appropriés. Efficace.

Un récepteur qui impressionne, non pas par sa puissance brute, mais par sa versatilité, sa subtilité et sa finesse.