Le groupe de presse américain Tribune et Google sont engagés dans une controverse acrimonieuse sur la responsabilité de la diffusion d'un article de presse remontant à 2002 sur la faillite de United Airlines, dont la rediffusion avait semé la panique à Wall Street lundi.

Tribune, qui publie notamment le Chicago Tribune et le Florida Sun Sentinel d'où est ressortie l'information de 2002 lundi, en était mercredi soir à son cinquième communiqué de la semaine sur l'affaire.«La confusion entourant un article du Chicago Tribune de 2002 (diffusé) sur internet le week-end dernier a commencé avec l'incapacité du système automatisé de Google, 'Googlebot', de faire la différence entre les informations nouvelles et les articles consultés fréquemment sur les sites internet des journaux», a souligné Tribune mercredi soir, affirmant avoir demandé à Google, avant même cet incident, de cesser de référencer les sites internet de ses journaux.

«Ce qui est clair», a riposté un porte-parole de Google interrogé par l'AFP, «c'est que si l'article avait été clairement daté, rien de tel ne serait arrivé».

En outre, a ajouté le porte-parole, Gabriel Stricker, «l'affirmation selon laquelle Tribune a demandé à Google de cesser de référencer les articles de ses journées n'est pas vraie».

Le titre de United Airlines avait perdu plus des deux tiers de sa valeur, à tombant à 4,42 dollars, et sa cotation avait dû être brièvement suspendue après la reprise par une agence de presse d'un article affirmant que la compagnie aérienne se mettait sous la protection de la loi sur les faillites.

Cette information émanait d'un article de 2002, qui était apparu sur le site internet du Sun Sentinel parmi les «articles les plus lus», après avoir été consulté une seule fois mais à une heure creuse durant le week-end, selon Tribune.

De là il avait migré, sans référence de date, à la Une du site internet du Sun Sentinel avant d'être référencé, également sans mention de la date originale, par Google News, puis d'être repris par une agence de presse.