Jeroen van Beek, chercheur en sécurité informatique pour le quotidien Times de Londres a réussi à prouver que les nouveaux passeports avec puce électronique sont loin d'être infaillibles. En utilisant un simple lecteur de carte d'une valeur de 40 livres (80 $), ainsi que deux cartes de 10 livres (40 $), le chercheur a piraté les puces de deux passeports en moins d'une heure.

L'un de ces passeports a été altéré afin de contenir la photo d'Oussama Ben Laden et l'autre, celle de Hiba Darghmeh, auteur d'un attentat suicide en 2003. Les passeports ont été validés par le logiciel de lecture officiel, approuvé par l'ONU.

Les passeports électroniques devraient faire leur entrée au Canada en 2011, et sont supposés être impossibles à falsifier. La puce électronique contient des informations biographiques, une photo et des données biométriques sur le détenteur. Théoriquement, un passeport altéré devrait immédiatement être détecté aux frontières, grâce à une clé située à l'intérieur de la puce, qui doit correspondre à celle se trouvant dans une base de données internationale.

Cependant, seulement dix des 45 pays qui ont adopté le passeport électronique, se sont enregistrés dans le PKD (Public Key Directory) et seulement cinq d'entres eux l'utilise, annihilant ainsi l'utilité de la clé. Pour que ces nouveaux passeports sophistiqués soient totalement sécuritaires, il faudra attendre que les 45 pays soient inscrits dans le répertoire, ce qui ne se fera pas avant plusieurs années.