Voilà une question qui sera bientôt superflue avec la géolocalisation. Actuellement à ses balbutiements, cette technologie grave sur chaque photo numérique l'emplacement géographique précis où elle a été prise, grâce à la magie du GPS, le système de positionnement par satellite.

Cet été, par exemple, le journaliste du New York Times qui est responsable des voyages au rabais est équipé d'un appareil photo avec géolocalisation. Cela permet à ses lecteurs de savoir exactement où il se trouvait quand il a pris une photo dans le cadre de son pèlerinage «L'Europe à moins de 100 euros par jour». L'an dernier, pour la série «Les États-Unis à moins de 100$ par jour», il n'y avait pas de géolocalisation.

«C'est très nouveau, nous n'avons pas encore beaucoup de demandes», dit Sandra Lesage, de Photo Service, rue Notre-Dame Ouest. «Mais ce n'est pas très cher: Sony a un appareil GPS à 130$.»

Grosso modo, deux options sont disponibles: l'étiquetage par Wi-Fi par l'intermédiaire de la carte mémoire, ou par GPS à l'aide d'un second appareil. Un récent article du New York Times, sur les technologies Skyhook et ATP Photo Finder, résumait les avantages et inconvénients des deux méthodes. Le GPS est plus précis que le Wi-Fi, qui arrive au mieux à un rayon de 30 mètres, et couvre les endroits ruraux où il n'y a pas de réseau Wi-Fi, une technologie qui ne couvre que 70% des États-Unis. Mais la géolocalisation Wi-Fi ne dure que quelques secondes, contre près d'une minute pour le GPS, et ne nécessite pas de retirer la carte mémoire de l'appareil photo.

La géolocalisation Wi-Fi utilise les signaux publics de tout terminal utilisant cette technologie de connexion sans fil à l'internet. Les signaux publics donnent l'identité de la station Wi-Fi, sans qu'on ait besoin d'un mot de passe, et sont accessibles beaucoup plus loin - 500 mètres, selon Skyhook - que ce qui est nécessaire pour s'en servir pour brancher un ordinateur à l'internet (50 mètres). Skyhook a utilisé des myriades d'employés qui ont déterminé la position géographique de 50 millions de stations Wi-Fi en Europe et en Amérique du Nord. La compagnie offre aussi un service de téléchargement automatique des photos par l'intermédiaire des signaux publics Wi-Fi et d'un réseau de 10 000 stations réparties dans les grandes villes américaines.

Une autre possibilité: utiliser un téléphone muni de GPS qui permet de noter son itinéraire de manière ponctuelle. On lie ensuite l'itinéraire et une série de photos. Mais c'est une stratégie moins flexible.

Le coût de ces technologies est modeste, entre 100$ et 200$. Inévitablement, il sera de plus en plus rare de se trouver devant une pile de photos dont il faut écrire les légendes et l'endroit où elles ont été prises.