Un parlementaire américain a affirmé que l'ordinateur de son bureau avait été piraté en 2006 par des «hackers» chinois, une information démentie par Pékin, et a appelé à renforcer les efforts pour combattre les risques de cyberattaques et d'espionnage.

Dans un communiqué, le représentant de Virginie (est) Frank Wolf a annoncé mercredi qu'il soumettait une résolution appelant à davantage de protection pour les ordinateurs sensibles, estimant que cet incident n'était probablement pas isolé.

 

M. Wolf a affirmé qu'en août 2006, quatre ordinateurs de son bureau «ont été piratés par une source externe», permettant aux «hackers» d'avoir accès à des informations réunies par son équipe sur des dissidents politiques et des militants des droits de l'Homme à travers le monde.

 

 «Je sais aussi que les ordinateurs des bureaux d'autres parlementaires ont été piratés, ainsi que ceux d'une des principales commissions de la Chambre, la commission des Affaires étrangères», a-t-il assuré.

 

Au cours d'une série de réunions avec des enquêteurs du FBI, «il a été mis au jour que les sources extérieures responsables de cette attaque venaient de la République populaire de Chine. Ces cyberattaques ont permis à ces sources de fouiller nos ordinateurs pour évaluer nos systèmes de défense et pour voir et copier des informations», a dit Franck Wolf.

 

Le représentant de Virginie Jac Wolf s'est dit «très préoccupé du fait que cette institution (le Congrès) n'est pas assez consciente ni protégée contre ce type de menaces».

 

Selon lui, le Congrès «doit prendre l'initiative pour protéger notre gouvernement et donc notre pays contre la menace que posent les activités d'espionnage informatique».

 

À Pékin, un porte-parole du ministre des Affaires étrangères chinois a démenti ces informations. «Au cours des dernières années, la Chine et les Etats-Unis ont eu des échanges fréquents. Vous devriez demander aux citoyens américains en Chine si leurs ordinateurs ou leurs accès internet ont été parasités», a déclaré Qin Gang.

 

«Nous appelons les États-Unis à ne pas être paranoïaques et à faire plus en faveur des liens bilatéraux. La Chine est un pays en développement. Pensez-vous que nous avons ce type de technologie? Je ne crois pas», a dit le porte-parole.   

 

Plusieurs personnes ont fait l'objet de poursuites judiciaires et de condamnations aux États-Unis au cours des derniers mois pour des faits d'espionnage au profit de la Chine.

 

Et récemment, le patron du Renseignement américain, Mike McConnell, a accusé les services secrets chinois d'être particulièrement offensifs dans la recherche de technologie et d'informations militaires américaines sensibles.