Le géant des logiciels Microsoft a affiché au 3e trimestre de l'exercice un bénéfice net réduit et des ventes stagnantes, en raison de charges exceptionnelles et par rapport à un même trimestre 2007 gonflé par des reports de recettes, et livré des prévisions décevantes.

Le bénéfice net a baissé de 10,9% à 4,38 G$ US et le chiffre d'affaires a augmenté de seulement 0,3% à 14,45 G$, un peu moins que les 14,5 G$ attendus.

En revanche le bénéfice hors exceptionnel est ressorti à 47 cents par action, supérieur aux 44 cents attendus par les marchés.

Ces résultats faisaient chuter l'action de plus de 5% après la séance de Wall Street jeudi.

Le bénéfice opérationnel a été grevé par une provision de 1,4 G$ afin de payer une amende infligée par la Commission européenne, qui a reproché à Microsoft de ne pas avoir suffisamment ouvert ses logiciels.

Le bénéfice net, en revanche, a été aidé par une plus-value fiscale, avec un impact à peu près similaire.

Microsoft a aussi livré des prévisions inférieures aux attentes, en tablant sur un bénéfice par action de 45 à 48 cents au 4e trimestre de son exercice (clos fin juin) contre 48 cents attendus par les analystes.

Les résultats du 3e trimestre se comparent à un 3e trimestre de l'exercice précédent qui avait été gonflé par le report de recettes de la vente anticipée du nouveau système d'exploitation Vista et des logiciels de bureautique Office.

En conséquence, les ventes du système d'exploitation Windows ont baissé de 23% à 4,02 G$ contre 5,27 G$, alors que les ventes des logiciels de bureau Office ont diminué de 1,6% à 4,74 G$, contre 4,82 G$.

Les ventes de logiciels pour serveurs ont augmenté de 18,6% à 3,25 G$ contre 2,74 G$.

Les ventes de produits de loisirs (console de jeu XBox et jeux vidéo, baladeur Zune...) ont cru de 68%, à 1,56 milliard, entraînées par une hausse de 74% des consoles vendues, qui ont atteint 19 millions d'unités.

Le groupe attend aussi pour l'année suivante (close fin juin 2009) un bénéfice par action de 2,13 à 2,19$, supérieur aux 2,10$ escomptés par les analystes.