Le groupe d'électronique japonais Sony a indiqué mardi qu'il allait proposer à partir du mois de mai au Japon un service de distribution de spectacles vivants, manifestations sportives et autres événements captés en format vidéo numérique à destination des salles de cinéma.

Le groupe d'électronique japonais Sony a indiqué mardi qu'il allait proposer à partir du mois de mai au Japon un service de distribution de spectacles vivants, manifestations sportives et autres événements captés en format vidéo numérique à destination des salles de cinéma.

Sony prévoit d'inaugurer cette nouvelle activité avec une comédie musicale japonaise, «Metro ni notte» (dans le métro), enregistrée en décembre dernier dans un théâtre de Tokyo.

Sony, qui a conçu des caméras numériques et projecteurs haute-définition notamment employés pour les tournages de longs-métrages en format numérique, a utilisé au total neuf caméras HD et autres équipements audio et vidéo high-tech pour l'enregistrement de ce spectacle.

Le Japon compte quelque 3000 écrans de cinéma, dont moins de 100 sont à ce jour équipés pour les projections numériques, selon la fédération nippone des industries cinématographiques.

La chaîne de production (tournage, montage) de films étant pour sa part déjà largement numérisée, Sony estime que «les salles vont continuer de s'équiper en projecteurs numériques, notamment par souci d'efficacité».

Ils souhaitent aussi élargir le potentiel de spectateurs «en diffusant dans l'ensemble du pays sur grand écran des spectacles qui n'ont en réalité lieu qu'à un endroit précis sur une période limitée», a souligné Sony.

Les industriels japonais (Sony, JVC, Olympus, etc), aidés par des universitaires et le géant des télécommunications nippon NTT, sont les fers de lance de la distribution cinématographique numérique.

En partenariat avec les studios d'Hollywood et à titre expérimental, des superproductions américaines («Harry Potter», «Da Vinci Code») ont déjà été projetées dans quelques salles nippones à partir de copies numériques expédiées depuis les Etats-Unis sous forme de fichiers numérisés et cryptés, via un réseau à très haut débit dédié et archi-sécurisé.