Neuf Nigérians ont été condamnés à cinq ans de prison à Accra pour une escroquerie par internet, notamment contre un ressortissant français, au moyen de faux documents, dont un à l'en-tête du bureau du président ghanéen, ont rapporté dimanche des medias ghanéens.

Neuf Nigérians ont été condamnés à cinq ans de prison à Accra pour une escroquerie par internet, notamment contre un ressortissant français, au moyen de faux documents, dont un à l'en-tête du bureau du président ghanéen, ont rapporté dimanche des medias ghanéens.

Selon l'agence de presse GNA et le quotidien nigérian Punch, les neuf Nigérians ont été condamnés le 29 février, dont un par contumace, pour avoir fabriqué toute une série de lettres et certificats aux noms notamment de la présidence, de la direction de la police, de la Sûreté nationale, du bureau du procureur général et de la Banque centrale du Ghana.

Le directeur adjoint de la police George Abavelim, cité par GNA, a indiqué que le réseau a été découvert suite à la plainte d'un Français, identifié comme Gilles Gillet de Laumont, escroqué de 35 000 dollars en mai 2005.

Ce dernier a été victime d'un coup monté à l'internet, connu sous le nom de «419», du nom de la loi nigériane sur la criminalité informatique, dont le Nigeria est le champion du monde.

Selon un scénario classique dans ce genre d'affaires, la victime avait été contactée par internet pour lui annoncer que quelque 8,5 millions de dollars avaient été déposés sur un compte bancaire au Ghana, et qu'il lui suffisait de' payer quelques frais et taxes pour entrer en possession de ce pactole. Le tout avec lettres et tampons officiels pour convaincre le pigeon, dont un document portant la propre signature du gouverneur de la Banque centrale.

Lors d'un premier séjour au Ghana en mai 2005, le Français avait versé un acompte de 35 000 dollars et devait revenir en septembre pour verser le solde des «frais» soit quelque 150 000 dollars supplémentaires.

Convaincu par un ami ghanéen en France qu'il s'était fait escroquer, il a alerté la police ghanéenne qui a mis la main sur le gang qui opérait tout simplement depuis un cybercafé.