Surprise du jour : Microsoft s'apprête à déjà réduire le prix de Vista. La baisse de prix devrait concerner les versions en boîte des versions Home Premium et Ultimate aux États-Unis, et non celles préinstallées sur les PC.

Surprise du jour : Microsoft s'apprête à déjà réduire le prix de Vista. La baisse de prix devrait concerner les versions en boîte des versions Home Premium et Ultimate aux États-Unis, et non celles préinstallées sur les PC.

L'abattement devrait être compris entre une fourchette de 25 et 48%. L'application de ces tarifs réduits devrait coïncider avec la sortie du premier correctif majeur de Vista, le SP1 afin de provoquer un effet de levier.

Concrètement, le tarif américain de Windows Vista Ultimate, la version haut-de-gamme, sera commercialisée 319$ contre 399$ actuellement, et la version qui permet de mettre à jour son système (XP ou autre) sera proposée à 219$ (contre 259$). La version de base, Vista Home Premium, passera de 159 à 129$.

La baisse de prix devrait intervenir prochainement en Europe, selon la firme de Redmond.

«Nous prévoyons que ces changements vont nous apporter de meilleures opportunités (...) de vendre plus de copies de Windows», a déclaré Brad Brooks, un vice-président de Microsoft.

Si cette baisse de prix est historique, elle ne concerne que les versions boîtes qui ne représentent que 10% des ventes de Vista. Le gros du marché est constitué par les ventes de licences aux fabricants de PC.

Microsoft casse donc le prix de son dernier bébé, histoire d'accélérer sa pénétration. N'est-ce pas une preuve d'une certaine faiblesse ? Début janvier, lors du CES de Las Vegas, Bill Gates affirmait que le dernier système d'exploitation de Microsoft avait passé le cap des 100 millions d'exemplaires en novembre. En juillet, la firme avançait le chiffre de 60 millions.

Pour autant, le fondateur de Microsoft ne donnait pas la ventilation de ces ventes entre OEM (c'est à dire les exemplaires directement intégrés dans la grande majorité des PC neufs vendus sur la planète. Une intégration quasi-obligatoire pour les fabricants de PC) et ventes de boîtes.

Cette annonce, aussi savoureuse soit-elle pour le portefeuille, constitue un épisode à rajouter à l'histoire croustillante de Vista. Le système d'exploitation très gourmand en ressource, pas vraiment plébiscité par le grand public, n'est toujours pas parvenu à ce jour à gagner la confiance des professionnels.

La délivrance du label «Vista Capable» avait, à elle seule, mis le feu aux poudres. Et une action en justice a actuellement lieu aux États-Unis : des consommateurs se plaignent d'avoir été trompés par ce label.

Un juge fédéral a récemment porté à la connaissance du public une série de courriels internes de Microsoft plutôt révélateurs. Ils évoquent un plan de large diffusion de ce label pour des PC initialement prévus pour fonctionner sous XP. Il s'avère également que dès la fin 2006, Microsoft savait que moins de 30% des ordinateurs disponibles sur le marché étaient capables de faire tourner Vista et son interface Aero. En fait, la firme aurait baissé le niveau de puissance requis afin que plus de machines puissent se targuer d'être Vista Capable.

La fabricant Dell se serait ému de la situation et aurait formulé des craintes quant à l'écoulement futur de ses ordinateurs.

Pire. Microsoft aurait décidé de «brader» la délivrance de son label Vista pour «protéger» les ventes d'Intel, dont certains des processeurs s'avéraient incapables de faire fonctionner correctement Vista.

Un ingénieur de Microsoft, gêné par la tournure des évènements aurait protesté et critiqué ouvertement une position qui, selon lui, constitueraient «une tragédie» pour les utilisateurs de Vista.

Si tous ces faits étaient avérés, ils terniraient une fois de plus la réputation d'un groupe bien souvent critiqué pour son attitude anticoncurrentielle. Replacée dans ce contexte, la baisse des prix proposée par la firme de Redmond a tous les attributs d'une opération de sauvetage.