La télévision est entrée dans la plus grande ère de changement de son histoire, aussi importante que le passage du noir et blanc à la couleur... au siècle dernier, mais les consommateurs ont plus que jamais peine à s'y retrouver.

La télévision est entrée dans la plus grande ère de changement de son histoire, aussi importante que le passage du noir et blanc à la couleur... au siècle dernier, mais les consommateurs ont plus que jamais peine à s'y retrouver.

Non seulement le format des téléviseurs a-t-il radicalement changé, les lourds et encombrants boîtiers devenant d'élégants paneaux dont la vocation évidente est d'être suspendus, mais l'affichage a subi une révolution totale, résultat du passage à l'image haute définition.

Si une poignée de technophiles et d'amateurs de gadgets s'y trouvent comme des poissons dans l'eau, une grande partie de ceux qui ont entrepris de se procurer un nouveau téléviseur (ou songent à le faire) mettent le pied sur une terre inconnue et y perdent leur latin. Il suffit de prendre connaissance des questions qui nous sont posées... ou des arguments servis par certains vendeurs pour s'apercevoir qu'il faudra encore un bon moment avant que tout le monde sache de quoi il parle.

D'autant plus que le jargon pseudotechnique employé dans la publicité ne vient pas faciliter les choses.

Voici quelques balises pour se repérer.

Pourquoi parler de HD et de Full HD?

Depuis les premières générations de panneaux (tant ACL que plasma), on a eu tendance à abuser du terme HD.

Au départ, on a composé avec la télévision numérique (DTV ou Digital Television) qui comportait 18 formats, dont 6 sont de la haute définition. Cinq de ceux-ci sont en balayage progressif (p) et un en balayage entrelacé (i).

Les plus courants sont le 720p (1280 X 720 pixels progressifs), le 1080i (1920 X 1080 pixels entrelacés) et le 1080p (1920 X 1080 pixels progressifs).

C'est ce dernier qui représente le maximum actuel de la haute définition et c'est pourquoi on l'appelle Full HD (certains emploient parfois l'expression True HD).

Le HDMI 1,3

Créée en 2002 pour obtenir une interface transmettant sur le même fil des signaux audio et vidéo non compressés, le HDMI (High Definition Multimedia) est indispensable pour en arriver à la reproduction de la Full HD (1080p).

Grâce à sa bande passante doublée, la version 1,3 transporte non seulement le signal vidéo actuel et futur (1440p, soit 2560 X 1440 ou 3,8 millions de pixels), mais permet aussi d'obtenir une vitesse de défilement de 24 images par seconde pour une vraie image de cinéma, ainsi qu'un nombre de couleurs accru (jusqu'à un milliard, le maximum décelable par l'oeil humain, pour une image plus riche et plus naturelle).

Pour en profiter pleinement, il faut que tous les éléments de la chaîne (lecteur, récepteur et téléviseur) soient en HDMI 1,3, avec des câbles compatibles. Seuls les plus récents appareils en sont dotés.

Sinon, vous devrez vous contenter du maillon le plus faible.

Téléviseur HD veut automatiquement dire haute définition

Totalement faux. Pour avoir une image haute définition, il faut une source HD.

Outre la réception par ondes hertziennes (limitée aux grands centres), ce sont les décodeurs HD du câble ou des services par satellites et les lecteurs Blu-ray et HD-DVD qui la fournissent, ces derniers étant les seuls offrant du 1080p.

Les signaux analogiques classiques comme ceux du câble ordinaire et ceux des magnétoscopes vont donner une image imprécise et délavée.

Le DVD se limite à 480 lignes progressives.

Le signal de télévision haute définition, à sa qualité maximale, est de 720p ou 1080i : pas question, donc, de parler de «Full HD» (1080p) avec la TVHD.