Récemment, l'expert en sécurité informatique Bruce Schneier écrivait un billet sur son blogue, dans lequel il expliquait pourquoi il laissait son réseau sans fil ouvert à tous.

Récemment, l'expert en sécurité informatique Bruce Schneier écrivait un billet sur son blogue, dans lequel il expliquait pourquoi il laissait son réseau sans fil ouvert à tous.

«Pour moi, c'est de la simple politesse. Fournir un accès sans fil aux invités, c'est comme leur fournir du chauffage et de l'électricité, ou une tasse de thé», écrivait-il.

Selon Bruce Schneier, que The Economist a déjà qualifié de «gourou» de la sécurité informatique, il est peu risqué de laisser son réseau ouvert et les avantages surpassent les risques.

Chercheur associé à la Chaire de recherche du Canada en sécurité, identité et technologie, Benoît Gagnon croit lui aussi que les dangers de laisser son réseau sans fil ouvert sont minimes.

«Pour un criminel qui veut obtenir des données, il y a d'autres façons que de se promener en voiture et chercher les réseaux ouverts. Il n'a même pas besoin de sortir de chez lui. Et s'il chercher les réseaux sans fil ouverts, il ira se placer devant les entreprises. Il y a plus d'avantages», dit-il.

Le président d'Île sans fil partage cet avis.

«Pour un pirate informatique, ce n'est pas très intéressant d'aller voir les courriels qu'on écrit à notre grand-mère», blague Daniel Drouet.

Tout comme Benoît Gagnon, il explique que les risques qu'il y a à laisser son réseau sans fil ouvert sont à peu près les mêmes que de naviguer avec son ordinateur portable dans un café Internet.

Tous deux conseillent en tous les cas d'installer un pare-feu sur son ordinateur avant d'ouvrir son réseau ou de se connecter à un réseau sans fil.

Et dans les lieux publics, disent-ils, il faut faire preuve de discernement quant à ce qu'on fait sur un réseau où plusieurs personnes peuvent se brancher.

Michel Nguyen, un administrateur de système qui navigue à l'occasion sur des réseaux non sécurisés, prend certaines précautions quand il n'est pas sur son propre réseau.

«Je sais qu'en théorie, le réseau qui est ouvert pourrait être là pour faire de l'hameçonnage. J'utilise ces réseaux pour aller chercher des informations rapides, qui ne vont pas compromettre mes informations personnelles. Par exemple, je ne vais pas aller faire mes transactions bancaires.»

C'est un comportement qu'adopte aussi Benoît Gagnon, de la Chaire de recherche du Canada en sécurité, identité et technologie.

«Si on est sur un réseau non sécurisé dans un café et qu'on fait ses transactions bancaires, il y a un certain risque. Mais même dans ce cas, j'aurais davantage peur que quelqu'un regarde par-dessus mon épaule que de faire intercepter mes données», dit-il.

À ceux qui auraient envie de partager leur bande passante avec leurs voisins, le président d'Île sans fil conseille de s'y connaître un minimum en informatique.

«Dans un monde idéal, tout le monde laisserait son réseau ouvert. Mais je ne le conseillerais pas à tous. Si on ne s'y connaît pas trop en informatique, le risque n'est pas énorme, mais il est là», dit Daniel Drouet.

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