Le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, et le maire de Paris Bertrand Delanoë ont signé mardi un «partenariat numérique» visant notamment à soutenir de jeunes entreprises parisiennes et à former des demandeurs d'emploi.

Le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, et le maire de Paris Bertrand Delanoë ont signé mardi un «partenariat numérique» visant notamment à soutenir de jeunes entreprises parisiennes et à former des demandeurs d'emploi.

C'est un accord à la fois «économique pour aider des start-up et stimuler la croissance, et social afin de permettre à des personnes sans emploi d'accéder aux technologies» numériques, a déclaré M. Gates lors d'un point de presse à l'Hôtel de Ville, sans révéler le montant du partenariat.

«Nous allons désormais chaque année épauler 40 start-up, dans le domaine en particulier du design numérique et des éco-activités» pour la protection de l'environnement, a expliqué M. Delanoë, rappelant qu'il voulait faire de Paris une «ville d'innovation».

Deuxième objectif, «permettre le retour à l'emploi d'une centaine de personnes au chômage», jeunes Parisiens ou informaticiens allocataires du RMI, en leur offrant des formations.

Les animateurs des centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) pourront également suivre des cycles de formation pour aider à «lutter contre la fracture numérique», a souligné M. Delanoë.

Enfin, un «centre sportif numérique» sera installé début 2009 porte de Montreuil dans le cadre du projet de réhabilitation mené dans ce quartier par la ville de Paris. Ce lieu, qui mêlera les activités physiques et virtuelles, proposera notamment »aux jeunes du quartier une pratique des jeux vidéo moins solitaire», précise un communiqué remis à l'occasion de cette visite.

Microsoft a déjà mis en place des partenariats technologiques similaires avec les villes de Barcelone, Manchester, Birmingham et Lyon.

Cet accord n'est «pas exclusif» et ne remet donc pas en cause l'engagement de la mairie de Paris pour les logiciels libres, choisis pour équiper la moitié de son parc informatique, a rassuré M. Delanoë, alors que les Verts et le PCF ont dénoncé la venue de Bill Gates.

«Je garde une totale indépendance dans mes orientations», a-t-il affirmé, se disant favorable au «développement des logiciels libres et de la concurrence».

Bill Gates, qui quittera en juillet son poste de directeur technique de Microsoft pour se consacrer entièrement à sa fondation humanitaire, s'est par ailleurs dit intéressé par la mise en place d'autres partenariats avec Paris dans le cadre de sa nouvelle activité.

Il se rendait ensuite au Medef avant de donner une conférence dans l'après-midi devant des étudiants de la Sorbonne.

La visite de M. Gates en Europe survient un an après le lancement du système d'exploitation Windows Vista, dont il s'est déjà vendu 100 millions de licences, selon le groupe américain.