Quatre mois après une première tentative ratée, Oracle a finalement réussi à conclure un accord pour racheter son concurrent BEA Systems pour 8,5 milliards de dollars américains en liquide, somme ramenée à 7,2 milliards après déduction de la trésorerie de sa cible.

Quatre mois après une première tentative ratée, Oracle a finalement réussi à conclure un accord pour racheter son concurrent BEA Systems pour 8,5 milliards de dollars américains en liquide, somme ramenée à 7,2 milliards après déduction de la trésorerie de sa cible.

Le groupe américain de logiciels professionnels propose 19,375 dollars en cash pour chaque action BEA Systems, a-t-il annoncé mercredi.

«Cet accord devrait accroître le bénéfice par action d'Oracle d'au moins 1 à 2 cents dans la première année», a commenté le directeur financier d'Oracle, Safra Catz, cité dans le communiqué diffusé par le groupe.

Oracle a précisé que l'acccord signé avec BEA était «définitif».

«L'apport des produits de BEA va renforcer significativement la suite de logiciels intermédiaires d'Oracle», a commenté le PDG Larry Ellison.

Ce type de logiciels, destinés aux entreprises, permet par exemple de relier des banque de données et des applications professionnelles.

L'opération devrait être bouclée mi-2008.

A ce prix, Oracle a offert une prime de 24% par rapport au cours de BEA de mardi soir, qui était de 15,58 dollars.

Les marchés semblaient sceptiques sur cette transaction, réalisée alors que les valeurs technologiques ont nettement baissé ces dernières semaines: dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse mercredi, l'action Oracle perdait 1,70% à 20,95 dollars.

Oracle avait échoué l'an dernier à racheter BEA Systems, qui avait refusé sa proposition de rachat à 17 dollars par action, soit 6,68 milliards de dollars, exigeant qu'Oracle monte à 21 dollars par action, soit à l'époque 8,2 milliards.

Le principal actionnaire de BEA Systems, l'investisseur Carl Icahn, avait alors menacé le conseil d'administration de poursuites en justice s'il ne laissait pas les actionnaires voter sur l'offre d'Oracle.

Oracle, qui essaie de surpasser le leader mondial du secteur, l'allemand SAP, a multiplié les acquisitions depuis 2005. Le rachat de BEA lui permet de répondre à la récente décision de SAP de racheter le français Business Objects pour 4,8 milliards d'euros (6,8 milliards de dollars).