Haro sur les fils: téléviseurs, lecteurs DVD, ordinateurs, mais aussi imprimantes, moniteurs et caméscopes communiquent de plus en plus par des ondes, type bluetooth, Wi-Fi et maintenant «USB sans fil», une révolution pour le salon et le bureau.

Haro sur les fils: téléviseurs, lecteurs DVD, ordinateurs, mais aussi imprimantes, moniteurs et caméscopes communiquent de plus en plus par des ondes, type bluetooth, Wi-Fi et maintenant «USB sans fil», une révolution pour le salon et le bureau.

Au Consumer Electronic Show de Las Vegas trônent en vedettes les premiers prototypes de télévisions numériques haute définition sans fils, présentées par les géants asiatiques Panasonic et LG.

Ils sortiront aux États-Unis dans quelques mois, peu avant la date fatidique du 17 février 2009 où tous les téléviseurs du pays devront être numériques ou s'équiper d'un décodeur.

Le principe est toujours le même: un récepteur, qui est branché sur les prises de réception télé du câble ou du satellite, transmet sans fil les images vidéo haute définition au téléviseur. Seule variante, la fréquence des ondes électromagnétique choisie par chaque fabricant, qui varie de 2 à 60 GHz.

Chez LG, la transmission se fait par des ondes de 5 GHz type Wi-Fi, qui portent jusqu'à 20 mètres, transmettent 100 à 400 Mégaoctets par seconde (Mo/s) d'informations et peuvent en principe traverser les murs entre deux pièces. «Mais cela dépend du matériau du mur», nuance prudemment Ricardo Park, de LG.

Panasonic a lui choisi des ondes à plus haute fréquence (60 GHz), qui transmettent bien plus d'informations (4 Gigaoctets/s), assurant une image meilleure et plus instantanée.

«Mais ces ondes ne peuvent pas traverser les murs et portent à une dizaine de mètres», explique Tsuyoshi Okada, de Panasonic.

Pour le consommateur, c'est en tout cas la possibilité d'installer des écrans plats sur n'importe quel mur du salon, libérés des prises de câble ou de satellite. Comme déjà l'Internet, la télévision coupe donc les fils.

Et bientôt ce sera au tour des cordons USB de disparaître, grâce à l'émergence de l'USB sans fil, dont les premières applications industrielles sont apparues au CES 2008.

Bien plus puissant que les ondes Bluetooth, qui ne peuvent relier que des appareils petits comme les claviers, les souris ou les écouteurs d'un téléphone portable, l'USB sans fil permettra de relier à l'ordinateur les moniteurs, les imprimantes, les appareils photos, les disques dur externes ou les scanners, entre autres. Selon le directeur marketing de l'USB Implementers Forum, Jon Kenton, la connexion peut porter de 3 à 10 mètres.

Une des pionnières, la société DisplayLink présentait au CES un exemple de plusieurs moniteurs reliés à un ordinateur par l'USB sans fil, une technologie qui intéresse la plupart des grandes marques.

De quoi faciliter aussi la vie des entreprises, où souvent chaque ordinateur est équipé de plusieurs écrans, et où plusieurs ordinateurs doivent être reliés à la même imprimante à l'autre bout de la pièce, d'où une montagne de câbles qui serpentent sous les tables des bureaux.

La société Gefen propose elle un transmetteur qui raccorde sans fil à l'ordinateur 4 appareils USB, jusqu'à une distance de 30 mètres.

«Dans quatre ou cinq ans, il est très possible que tout l'USB soit sans fil», a commenté à l'AFP Tanguy LeBorgne, vice-président du groupe informatique Pinnacle.

Le son n'est pas en reste: le CES est aussi envahi de haut-parleurs sans fils, comme ceux de la société Neosonik, grâce à des ondes type Wi-Fi.

Ces transmissions sans fil sont toutes gourmandes en énergie: l'un au moins des appareils doit être branché sur une prise électrique ou équipé de batteries.

Pour en finir avec tous les câbles, reste encore à inventer une chose: l'électricité sans fil.