Un des sites communautaires les plus populaires sur Internet, Facebook permet de créer une fiche personnelle et d'entretenir des liens virtuels avec quelque 60 millions d'utilisateurs de tous les âges. Grâce à son design épuré, son encadrement publicitaire et son accès public limité, le site a devancé au Canada MySpace, son plus grand concurrent.

Un des sites communautaires les plus populaires sur Internet, Facebook permet de créer une fiche personnelle et d'entretenir des liens virtuels avec quelque 60 millions d'utilisateurs de tous les âges. Grâce à son design épuré, son encadrement publicitaire et son accès public limité, le site a devancé au Canada MySpace, son plus grand concurrent.

Au début de l'année, quand vous avez reçu votre première invitation Facebook, vous vous êtes dit : «Non, pas moi. Déjà que je prends mes courriels 10 fois par jour, je n'irai pas perdre mon temps avec un autre gadget Internet.»

Douze mois plus tard, il y a de fortes chances que vous ayez succombé, comme près d'un dixième des Québécois (749 740, selon les derniers chiffres de la plateforme publicitaire du site). Au départ, c'était pour des raisons pratiques, à l'image de ce qui a poussé Mark Zuckerberg à créer Facebook en 2004 pour que ses camarades de Harvard puissent mettre des noms sur les visages et créer des liens entre eux.

D'ailleurs, vous avez sans doute été surpris de voir le nombre de personnes que vous connaissiez sur Facebook. N'était-ce pas fantastique de pouvoir retrouver tous ces vieux copains d'école que vous aviez perdu de vue? Et cet ami d'un ami rencontré dans une soirée à qui vous n'avez pas osé demander le courriel? Une petite recherche sur Facebook suivie d'une demande d'amitié (friend request), et c'est réglé.

Une fois lié, vous vous êtes réjoui de recevoir et d'envoyer des messages sur un mur (wall) lisible de tous, de comparer vos groupes de heavy métal favoris, d'envoyer des vidéos de Fidel Lachance, d'intégrer un groupe de discussion sur la taxidermie et de soutenir la cause des mannequins suédoises.

Au fil des semaines, la quantité d'amis inscrits sur votre page s'est multipliée. Fier de l'ampleur de votre cercle social, vous vous êtes surpris à ratisser ceux des autres au cas où vous en auriez oublié. Peut-être vous êtes-vous même fixé un objectif du genre : à 100 amis, j'arrête de chercher.

Puis, un matin, vous avez inconsciemment ouvert votre page Facebook avant votre courriel. Grâce à la fonction Newsfeed qui vous informe de la moindre modification du profil des autres utilisateurs, le premier a l'avantage d'être une technologie de potinage avancée.

Sans doute vous êtes-vous senti un peu voyeur en apprenant que votre ex s'est fait larguer le jour de son anniversaire. Ou, au contraire, un peu exhibitionniste en exposant les photos de votre nouvelle conquête.

Mais jusqu'à ce qu'un lendemain de veille vous écriviez que vous étiez amoché et improductif au travail en oubliant que votre jeune et gentil patron figurait parmi vos amis Facebook, tout ça ne vous dérangeait guère. Mais cet incident a rallumé vos craintes. Et vous en avez eu soudain assez d'avoir des nouvelles d'amis que vous ne voyez jamais et de trier les tas d'applications inutiles que vous recevez chaque semaine pour savoir si vous êtes le plus ci ou si vous préférez ça.

En apprenant que Google intégrait Facebook dans ses recherches, vous vous êtes aussi sûrement inquiété de la protection de vos renseignements, supprimant votre date de naissance pour éviter que quelqu'un s'en serve pour usurper votre identité.

À l'aube de 2008, vous ne savez peut-être plus quoi penser de Facebook. Certains de vos proches ont rayé leur fiche ou en ont recréé une autre plus restreinte. D'autres n'en finissent plus de compter leurs amis et vous disent que c'est une façon agréable et moderne de socialiser. Un copain vous a aussi demandé s'il devait s'inscrire.

Mais tout ce que vous avez trouvé à lui dire, c'est : «Hé! Qu'est-ce que tu dirais d'aller prendre un café»?

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