Par hasard, des chercheurs coréens et américains ont fait une découverte qui pourrait un jour ouvrir la voie à la production de composants électroniques par des bactéries.

Par hasard, des chercheurs coréens et américains ont fait une découverte qui pourrait un jour ouvrir la voie à la production de composants électroniques par des bactéries.

Les chercheurs de l'Université de Riverside en Californie et de l'Institut des sciences et des technologies Gwangju, en Corée du Sud ont découvert par inadvertance que des bactéries pouvaient synthétiser des nanotubes semi-conducteurs, sans utiliser de procédé chimique.

En d'autres termes, ils ont trouvé le moyen de construire des dispositifs électroniques minuscules à partir d'organismes vivants. Le seul problème est qu'ils n'arrivent pas encore à l'expliquer.

Ces nouveaux systèmes auraient le double avantage d'être plus efficaces que les composants actuels, tout en consommant moins d'énergie. Leur impact serait moindre sur l'environnement, ne laissant pas de résidus toxiques comme le font les dispositifs électroniques classiques.

La découverte s'est faite par hasard, alors que deux experts coréens recherchaient comment décontaminer des milieux pollués par de l'arsenic. En étudiant la bactérie Shewanella, ils se sont aperçus qu'elle produisait des structures inconnues.

Ces étranges créations étaient des nanotubes de sulfure d'arsenic, dont le comportement est proche des nanotubes de métal. Elles disposent également de propriétés électriques et photoconductrices.

De plus en plus petits et puissants, les composants électroniques actuels risquent de toucher les limites de la physique, et de leur miniaturisation. L'utilisation de bactéries permettrait de contourner ces limites pour continuer d'accroître la puissance des processeurs.

Il reste aux chercheurs à comprendre leur découverte, et à l'étendre à d'autres sortes de bactéries.

D'après Futura-Sciences

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