Les gens qui ont créé un faux profil sur MySpace pour envoyer des messages à une adolescente juste avant qu'elle ne se suicide ne seront pas accusés, a annoncé hier la justice américaine.

Les gens qui ont créé un faux profil sur MySpace pour envoyer des messages à une adolescente juste avant qu'elle ne se suicide ne seront pas accusés, a annoncé hier la justice américaine.

Megan Meier s'est suicidée le 16 octobre 2006, à l'âge de 13 ans. La jeune fille venait tout juste de recevoir des messages troublants d'un certain Josh Evans, qu'elle avait rencontré sur le site de réseautage social MySpace.

Après le suicide de Megan Meier, on a découvert que Josh Evans n'existait pas. Le profil avait été créé par Lori Drew, une voisine adulte qui vit à quelques maisons de la famille Meier.

Elle dit avoir créé ce personnage pour savoir ce que Megan Meier pensait de sa fille, une ancienne amie.

La fille de Lori Drew et une de ses employée de 18 ans auraient également participé à entretenir la «relation» entre Megan et le faux Josh.

Les échanges étaient cordiaux dans les premières semaines, mais après un mois de flirt, les courriels de Josh sont devenus acerbes.

Selon le procureur chargé de décider si des accusations allaient être portées, Megan Meier aurait notamment reçu un message lui disant que le monde serait meilleur s'y elle n'y était plus.

«Je n'aime pas la manière dont tu traites tes amis, je ne sais pas si je veux être ami avec toi», a-t-il été écrit à Megan Meier avec le faux profil.

Le procureur de la région de St.Louis, au Missouri, a examiné les lois sur le harcèlement et la protection des enfants, pour découvrir qu'aucun crime n'avait été commis.

Pour porter des accusations, le procureur affirme qu'il aurait fallu prouver que les messages avaient été envoyés pour faire peur, déranger ou harceler quelqu'un. Or, le faux profil MySpace a été créé dans le but de savoir ce que Megan Meier disait à propos d'une autre jeune fille.

La mère de la victime affirme que sa voisine savait qu'un faux profil avait été créé, qu'elle était au courant que Megan était sous médication et que malgré tout, elle a laissé le canular se poursuivre.

«Notre fille est morte, elle s'est suicidée, et elle n'a rien dit, affirme Tina Meier à propos de Lori Drew. Je pense encore que ce qu'elle a fait est criminel.»

Avec AP et le New York Times