Après le fameux MySpace, le réseau social Facebook connaît une ascension fulgurante. L'outil permet de reprendre contact avec des amis perdus depuis longtemps, ou de surveiller au jour le jour ce que nos proches font sur Internet. Plus de communication signifie-t-il meilleures communications ?

Après le fameux MySpace, le réseau social Facebook connaît une ascension fulgurante. L'outil permet de reprendre contact avec des amis perdus depuis longtemps, ou de surveiller au jour le jour ce que nos proches font sur Internet. Plus de communication signifie-t-il meilleures communications ?

«Ça génère un tas de communications impertinentes !», s'exclame l'éditeur d'un portail de divertissement technologique, François Charron.

Pour les profanes, Facebook est un outil d'hébergement de blogues et de partage de photos et de vidéos anglophone. L'internaute se crée un profil, ajoute détails personnels et photos, et invite ses «amis Facebook» à l'ajouter à leur liste afin d'avoir accès à leur profil.

Ainsi réseautés, les internautes peuvent inviter les amis des amis de leurs amis à devenir leur ami. Certains cumulent jusqu'à 600 personnes ! «C'est valorisant de rendre sa page attrayante, car les sites du type MySpace indiquent quels sont les profils les plus populaires. Celui qui a deux amis, c'est un peu le rejet de l'école», ironise M. Charron.

Sur sa page d'accueil, le membre de Facebook reçoit les dernières nouvelles de ses «amis Facebook» : Marc a joint le groupe «I ate authentic poutine in Chez Ashton, Quebec City», Julie est maintenant amie avec Luc, Philippe a laissé un commentaire à propos des nouvelles photos d'Éric, Anne est maintenant single...

«Les réseaux sociaux servent à multiplier le nombre de pages vues», croit le chroniqueur de Salut Bonjour, qui pense qu'»à part pour les ados, ça ne donne pas grand-chose». La surcharge d'informations inutiles vient avec le temps. «Quand tu te publies, tu te pollues», croit François Charron, qui reçoit 3000 courriels par jour avec son site de divertissement technologique «le plus visité au Canada» (francoischarron.com).

Il croit être l'un des rares à avoir duré 10 ans dans le domaines des nouvelles technologies. «Les gens se reconnaissent en moi. Je n'ai jamais parlé du contenant, toujours du contenu. Ce que les gens veulent, c'est de l'information pertinente pour leurs voyages par exemple, et du divertissement : des jeux faciles et des vidéos drôles.»

LES GRANDS DOSSIERS : Branchez-vous, qu'ils disaient...

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