Avec Gateway et Packard Bell, Acer va équilibrer ses activités dans le monde et notamment en Europe où Packard Bell est très présent.

Avec Gateway et Packard Bell, Acer va équilibrer ses activités dans le monde et notamment en Europe où Packard Bell est très présent.

L'affaire a été rondement menée grâce à l'acquisition de Gateway. Le chinois Lenovo perd gros dans l'affaire.

Rien n'est encore signé mais Acer fait «comme si». Lors d'une conférence à Madrid, le fabricant taiwanais a évoqué l'avantage de disposer de trois marques dans le monde.

L'affaire a été bien menée. Début octobre, se terminera l'OPA d'Acer sur l'américain Gateway pour 710 millions de dollars. Dans le même temps Gateway aura finalisé l'acquisition de Packard Bell, grâce à un droit de préemption qu'il a fait joué sur la maison mère de Packard Bell.

Cette double acquisition permet à Acer de confirmer sa troisième place mondiale dans le marché du PC, derrière HP et Dell. «En 2008, nous devrions réaliser un chiffre d'affaires de 20 milliards de dollars contre 12,5 en 2007. Et les ventes de PC vont passer de 14 à 25 millions», a déclaré Gianfranco Lanci, PDG d'Acer. Pour autant, le taiwanais restera loin derrière les deux leaders qui revendiquent respectivement 19,3% et 16,1% de parts de marché. Acer et Gateway rassembleront près de 9% du marché.

Avec Gateway et Packard Bell, Acer va équilibrer ses activités dans le monde et notamment en Europe où Packard Bell est très présent. Le groupe met également la main sur un portefeuille de produits grand public comme les lecteurs MP3 ou les enregistreurs de DVD.

Il pourra également compter sur des économies d'échelle et des synergies estimées à 200 millions de dollars par an. Toutefois, les trois marques continueront à exister. «Pas question de les faire disparaître comme a pu le faire HP avec Compaq», souligne Gianfranco Lanci à la Tribune.

La belle opération d'Acer fait une victime, le chinois Lenovo. Ce dernier avait également tenté de s'emparer de Packard Bell. Du coup, Lenovo perd une belle tête de pont en Europe et la possibilité de reprendre la troisième place mondiale. Mais rien n'est joué, la consolidation du secteur étant loin d'être achevée.