Chandail à capuchon munis d'écouteurs pour la musique, sac à dos avec pochette parfaite pour cacher iPod, téléphone cellulaire, téléavertisseur, pointeur laser ; la liste des gadgets suspects à l'école ne cesse de s'allonger.

Chandail à capuchon munis d'écouteurs pour la musique, sac à dos avec pochette parfaite pour cacher iPod, téléphone cellulaire, téléavertisseur, pointeur laser ; la liste des gadgets suspects à l'école ne cesse de s'allonger.

La compagnie canadienne Hilroy en fournit deux nouveaux cette année, avec le cartable et l'étui à crayons équipés de haut-parleur et d'un branchement pour le lecteur MP3.

Vendus le double du prix de leur version traditionnelle, ces cartables et étuis, moyennant l'ajout de quatre piles AAA, permettent à leur propriétaire d'écouter de la musique avec ses écouteurs ou de la faire partager à tous ses copains de classe.

À l'image des ados

«Les ados d'aujourd'hui sont en déplacement constant, et c'est pourquoi les fournitures scolaires se sont transformées en produits de style de vie dotés de fonctions multiples pour différentes périodes de la journée», explique Samantha Hindmarch, directrice du marketing chez Hilroy, par voie de communiqué.

Rencontré chez Bureau en gros, Tom Marcot, 12 ans, dit oui sans hésiter à l'innovation qui se présente en plus bardée de jolies couleurs vives.

Sa maman Nathalie a tôt fait de lui rappeler que sur la liste scolaire du Collège Champigny qu'elle tient entre ses mains, il n'est nulle part fait mention d'un cartable musical...

Directions exaspérées

«Quelle bonne nouvelle...», soupire Christian Couture, directeur de l'école secondaire Le Sommet à Charlesbourg.

Au lieu de s'acharner à réécrire chaque année le règlement sur les objets bannis, l'école Le Sommet a adopté une règle toute simple: «Je me présente en classe avec le matériel requis seulement.»

Comme le fameux cartable à musique n'est pas «requis», il doit devenir invisible aux yeux du professeur, sous peine d'être confisqué.

«Les jeunes vont toujours s'essayer pareil, constate M. Couture. L'important, c'est de ne pas baisser les bras.»

Carl Ouellet, directeur de l'école secondaire Saint-Pierre et Les Sentiers, aussi à Charlesbourg, déplore que ces nouveaux produits donnent encore plus de fil à retordre aux enseignants.

«Ça rend l'écoute de la musique plus cachée, plus difficile à voir, dit M. Ouellet. Et quand on sait que les deux tiers des élèves ont des MP3, ça peut devenir une mode répandue.»

Est-ce la rentrée ou Noël?

Elle est bien finie l'époque où les écoliers se contentaient de cahiers lignés et de crayons de plomb! Bienvenue dans l'univers de la fourniture scolaire amusante, colorée et parfois parfumée. Les stylos gros comme des rouleaux à pâte côtoient les marqueurs miniatures.

Les calculatrices prennent la forme de pince ou de flaque d'eau. Un étalage de magasin est de plus entièrement réservé aux casiers des élèves. Ces derniers peuvent se procurer des aimants à casier, des bacs de rangement, des miroirs décoratifs et même des petits toutous qui embaument la pomme ou la lavande. Très pratique lorsqu'on oublie son lunch dans la case durant quelques jours!