Les menaces diffusées via internet ont explosé au premier semestre, la Chine hébergeant le plus grand nombre de pages infectées devant les États-Unis, selon l'étude publiée mardi par la firme de sécurité Sophos.

Les menaces diffusées via internet ont explosé au premier semestre, la Chine hébergeant le plus grand nombre de pages infectées devant les États-Unis, selon l'étude publiée mardi par la firme de sécurité Sophos.

Au cours du seul mois de juin, «une moyenne de 29 700 pages web infectées par jour» ont été identifiées, «alors que ce nombre n'était que de 5000 au début de l'année», indique l'étude, soulignant que le web est devenu le «vecteur d'attaque préféré des cybercriminels animés par des motivations financières».

Sur un échantillon d'un million de ces pages, 28,8% hébergent des programmes malveillants, 28% du contenu pornographique ou des jeux d'argent, 19,4% sont créées par des spammeurs et 4,3% classées comme sites illégaux (hameçonnage ou vente de logiciels piratés).

La Chine, responsable de plus de la moitié des menaces web répertoriées par Sophos sur les six premiers mois de l'année, a désormais dépassé les États-Unis (27,2%). La France se situe loin derrière (1,1%), se plaçant au sixième rang.

Les pirates se tournent de plus en plus vers les clés USB pour diffuser les logiciels malveillants, selon l'étude. Ces unités de stockage «inquiètent de plus en plus les entreprises», analyse Michel Lanaspèze, directeur marketing de Sophos France et Europe du Sud, qui appelle à la prudence «lorsqu'on insère une clé inconnue sur son ordinateur, même si elle est neuve».

Autre tactique en essor, l'utilisation de fichiers joints par les polluposteurs, «dans l'espoir d'attirer de nouveaux clients».

Eclipsées par les attaques via le web, les menaces diffusées par courriel ne diminuent pas pour autant, mais se stabilisent (0,29% de l'ensemble des messages échangés).