Il se transige de plus en plus d'argent sur Internet. Selon Statistique Canada, les ventes en ligne ont crû de 40 % l'année dernière. Mais pour plusieurs associations de protection, le consommateur doit demeurer sur ses gardes malgré cet engouement.

Il se transige de plus en plus d'argent sur Internet. Selon Statistique Canada, les ventes en ligne ont crû de 40 % l'année dernière. Mais pour plusieurs associations de protection, le consommateur doit demeurer sur ses gardes malgré cet engouement.

«Avec certaines compagnies, le client n'est pas certain d'obtenir une garantie, ça peut être plus compliqué s'il y a un bris», indique Caroline Arel, avocate chez Option Consommateurs.

Selon elle, l'achat de disques, de livres ou de CD ne comporte pas un grand risque. Toutefois, l'aventure est plus périlleuse lorsqu'on est tenté d'acheter des produits électroniques. Il faut savoir avec qui on fait affaire.

«Il faut choisir des entreprises qui ont pignon sur rue, toujours privilégier les compagnies avec une adresse et éviter celles qui n'ont qu'un casier postal», affirme-t-elle.

C'est également ce que croit Éric Lacroix, directeur des enquêtes au Centre francophone d'informatisation des organisations (CEFRIO). Selon lui, il est plus prudent d'acheter un produit dans un commerce reconnu.

«C'est certain qu'il est plus facile de faire respecter une garantie chez une entreprise accessible géographiquement», indique-t-il.

Autre truc : le consommateur devrait toujours utiliser la même carte de crédit pour les transactions en ligne. En cas de pépin, il est alors plus facile de retracer l'achat, croit Caroline Arel.

«Le consommateur est mieux protégé avec une carte de crédit qu'avec une carte de débit», ajoute-t-elle.

Peu de plaintes

Malgré tout, bien peu de cas sont rapportés à l'Office de protection du consommateur (OPC). En fait, les plaintes concernant les achats en ligne sont «microscopiques», souligne Réal Coallier, relationniste de l'organisme.

Sur les 245 000 plaintes reçues par l'OPC au cours de la dernière année financière, seulement 452 concernaient les achats sur Internet. Sur les 16 000 formulaire envoyés aux consommateurs, seulement 26 touchaient le sujet.

«Ce n'est vraiment pas une problématique en ce moment pour l'Office», indique M. Coallier.

Éric Lacroix est plus sceptique. Selon lui, lorsqu'un problème survient lors d'un achat sur Internet, le consommateur ne contacte pas nécessairement l'OPC.

«Je crois qu'il est plus porté à entrer en contact avec le fabricant ou le commerçant», souligne-t-il.

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