Les parents peuvent grandement aider les policiers à mettre la main au collet des internautes désireux d'attirer les jeunes dans leurs griffes.

Les parents peuvent grandement aider les policiers à mettre la main au collet des internautes désireux d'attirer les jeunes dans leurs griffes.

Un homme de 48 ans, Bernard Boutin, qui utilisait le pseudo de «professeur» dans des sites de clavardage, a été condamné jeudi à 90 jours de prison.

Le «professeur» a visité un site au moment où un père de famille et son fils se trouvaient devant leur ordinateur. Ses intentions étaient très claires.

Le père s'est transformé, virtuellement, en une jolie jeune fille de 15 ans, pour prendre rendez-vous avec Boutin. Ce dernier s'est présenté à l'endroit convenu, le père aussi, mais sans jamais se faire voir. Il s'est contenté de relever le numéro de la plaque d'immatriculation de la voiture.

Après avoir transmis les informations à la police, un deuxième rendez-vous est fixé. Tel que convenu, Boutin devait s'y présenter en apportant des condoms. L'homme devait faire un cadeau à la jeune fille pour obtenir ses faveurs, soit une petite culotte tanga. Cette fois, ce sont les policiers qui l'attendaient, de vrais policiers à la place de l'adolescente virtuelle.

Condoms et lubrifiant ont été retrouvés dans l'auto. L'homme n'a pas eu beaucoup de crédibilité quand il a tenté de faire croire au tribunal que les condoms se sont retrouvés dans son auto par hasard.

L'homme a reconnu sa culpabilité à l'accusation d'avoir incité une personne de moins de 18 ans à se prostituer.

Le fait qu'il n'y a pas véritablement de victime dans cette affaire a été un élément atténuant jouant en faveur de l'accusé. Toutefois, impossible de nier la préméditation du geste, compte tenu de la prise de deux rendez-vous et de la présence des condoms.

Boutin, qui habite dans le secteur Charlesbourg, pourra purger sa peine les fins de semaine. Il est soumis à une probation de trois ans avec l'obligation de suivre les thérapies que pourrait suggérer un agent de probation. Son nom figurera pendant 10 ans au registre des délinquants sexuels et son ADN fera désormais partie de la banque de données génétiques.