De plus en plus de vacanciers s'équipent de systèmes de navigation GPS qui, de simple guides pour les automobilistes, se transforment en une vraie mine d'informations pour un public de plus en plus varié.

De plus en plus de vacanciers s'équipent de systèmes de navigation GPS qui, de simple guides pour les automobilistes, se transforment en une vraie mine d'informations pour un public de plus en plus varié.

Les ventes de GPS portables, qui ont contribué à populariser une technologie à l'origine intégrée aux voitures haut de gamme, sont »en très forte augmentation entre fin mai et mi-juillet», analyse François Ozanne, chef de produit à la Fnac, citant l'exemple de juin où il s'est écoulé »deux fois plus de GPS» que le mois précédent.

Premier produit nomade à avoir franchi aussi rapidement le million d'unités vendues en France (1,23 million l'an dernier), devant les téléphones mobiles et les baladeurs MP3, le GPS, qui équipait seulement 10% des foyers motorisés fin 2006, semble promis à un bel avenir.

En 2007, les ventes devraient »plus que doubler», selon Julien Jolivet, chef de groupe chez Gfk.

Les clés du succès: une multitude de services proposés, pour des prix à la baisse. Les premiers modèles approchent aujourd'hui les 150 euros.

Les alertes radars et les informations trafic en temps réel, relève M. Ozanne, figurent parmi les motivations les plus fortes lors de l'achat.

«Un GPS peut faire beaucoup plus qu'amener le conducteur d'un point A à un point B: il s'agit de l'accompagner pendant le trajet et après», explique Fabrice Szegedi, responsable des ventes en France et au Benelux de ViaMichelin, qui fournit des milliers d'adresses touristiques avec ses Guides Rouge et Vert inclus dans l'appareil.

Très en vogue, les »points d'intérêt» - stations-service, parking, restaurants, hôtels... - »sont au centre de notre démarche», souligne également Benoît Simeray, vice-président des ventes en Europe du Sud de TomTom, leader du secteur avec plus de 50% du marché européen.

Dans sa nouvelle gamme, le néerlandais a mis au point un menu »Aidez-moi», spécialement dédié à la sécurité, indiquant par exemple l'hôpital le plus proche ou donnant des instructions de premier secours.

Le client peut aussi signaler tout changement sur les routes - sens unique, nouveau lieu-dit... - et faire partager ces trouvailles aux autres utilisateurs, sans attendre les mises à jour régulièrement opérées par les fournisseurs de cartes numériques.

«Un travail de titan pour éviter à des millions de gens d'être mal guidés», raconte Vincent Astorri, directeur des opérations pour l'Europe de l'Ouest chez Navteq, qui envoie tous les jours des géographes sur les routes pour recenser les modifications.

Fort de son succès, le GPS ne compte pas s'arrêter là. Pour les marcheurs, les motards, les cyclistes ou les randonneurs, se développent de nouveaux modes de »guidage».

Les adeptes des loisirs en pleine nature peuvent ainsi faire du »tout terrain» avec des produits de Garmin, rival de TomTom, ou encore s'aventurer hors des sentiers battus avec Evadeo, le GPS de l'Institut géographique national (IGN).

«On croit beaucoup à la navigation piétonne, notamment sur les téléphones mobiles», indique Stéphane Lagresle, responsable marketing de Tele Atlas France, concurrent de Navteq. Auparavant cantonné aux smartphones (téléphones multifonctions), la fonction GPS commence à intégrer des modèles grand public.

«Mon mobile GPS tient dans la poche, il me sert où que je sois, dans une voiture de location ou à pied», dit Xavier Deshorts, directeur de la communication de Nokia, qui compte étoffer sa gamme d'ici la fin de l'année.